Depuis quelques années, le Maroc connaît des avancées démocratiques importantes. Amorcée à la fin du règne du roi précédent, Hassan II, cette transition a permis une libéralisation partielle de l’espace politique et le développement d’une société civile organisée et rebelle. Aujourd’hui, le roi Mohamed Vl semble vouloir accélérer le cours, alors que le problème de pauvreté croissante demeure entier.
Depuis des semaines, Beyrouth vit dans un labyrinthe de tensions et de rumeurs. Des manifestations immenses se succèdent, les unes organisées par les partisans du gouvernement, les autres par l’opposition, dont le pôle dominant demeure le Hezbollah. Devant le siège du Parlement, des milliers de personnes réclament en permanence la constitution d’un gouvernement d’unité nationale.
There has been considerable debate on the left in North America about the current situation in Haiti. As part of this debate, there have been accusations that those of us critical of Aristide have somehow sold out to the forces of evil. The situation in Haiti is dire and deserves a serious debate rather than accusations and counter accusations.
Depuis quelques mois, les accusations pleuvent à l’effet que le Parti des travailleurs (PT) brésilien aurait mis en
place un système de fi nancement secret de certaines personnalités politiques. Pour les membres du PT et les
mouvements sociaux qui l’appuient, ces pratiques, si elles s’avéraient prouvées, sont condamnables. « Nous avons
promis de gouverner autrement », entend-on dire souvent. Pour autant, cela ne doit pas occulter le fait que derrière
ces allégations se cache aussi une stratégie de la droite brésilienne qui cherche à reconquérir le pouvoir lors des
prochaines élections présidentielles de 2006.
Après quelques années de stagnation, les mouvements populaires reprennent
vie au Mexique. À l’automne 2004, de gigantesques manifestations ont
été organisées contre les politiques néolibérales du gouvernement, à
l’initiative du Front syndical, paysan, social, indigène et populaire (FSCISP).
La température se réchauffe, alors que se profi le la prochaine élection
présidentielle de juillet 2006. Le candidat de la gauche, l’ex-maire de
Mexico, Andrés Manuel López Obrador, a de bonnes chances de l’emporter.
Le BJP, parti qui contrôle la coalition au pouvoir à Delhi, est mené par de fins tacticiens. Le premier ministre, Atel Behari Vajpayee, et le ministre de l’Intérieur, Lal Kishan Advani, jouent à la fois séduction et chantage, gouvernance et répression. Au cœur du dispositif, un projet profondément réactionnaire. L’opposition, affaiblie par ses querelles internes, est interpellée par les mouvements sociaux.
Le Forum social mondial polycentrique de 2006 s’est déroulé à la fin de janvier simultanément à Caracas (Venezuela), Bamako (Mali) et Bouznika (Maroc) avec environ 100 000 participants. En mars et mai auront lieu les prochaines étapes à Athènes (Grèce) et Karachi (Pakistan). Cette année, le Forum a décidé, judicieusement, se de décentraliser. Les organisations participantes ont mis beaucoup d’efforts pour ouvrir les portes aux populations dans des régions qui n’ont pas eu beaucoup accès jusqu’à présent, notamment en Afrique subsaharienne, au Maghreb, en Europe centrale et en Asie du Sud.
Le 24 mars prochain, des mouvements sociaux du monde entier se réuniront au Pakistan, dans le cadre du Forum social mondial polycentrique. Après Bamako et Caracas, la grande famille altermondialiste s’arrête à Karachi pour faire le point. Pour le comité pakistanais qui organise le FSM, le défi est de taille. Le Pakistan est en effet au cœur d’une crise sans précédent.
À la fin de l’an passé, deux tiers des Brésiliens portaient au pouvoir un métallurgiste sorti du rang, syndicaliste et fondateur de la grande confédération syndicale, la CUT. Mais un an plus tard, où en est-on ? Luis Inacio Lula da Silva, dit Lula, pourra-t-il « livrer la marchandise » et en finir une fois pour toutes avec l’exclusion sociale ?
L’élection nationale le 18 décembre en Bolivie a concrétisé le raz-de-marée qui s’annonçait autour du Mouvement vers le socialisme (MAS) et de son leader Évo Morales. Le décompte n’est pas final, mais Morales aurait obtenu plus de 50% des suffrages, ce qui est inédit dans l’histoire de ce pays. Il a complètement aplati ses principaux adversaires, dont l’ex-Président Jorge Quiroga.
L’assassinat de l’ex-premier ministre libanais, Rafik Hariri, à Beyrouth, a relancé la tension au Proche-Orient. L’administration américaine, qui avait clairement indiqué son intention d’en découdre avec la Syrie - un pays de l’« axe du mal », selon George W. Bush -, entre à nouveau dans de grandes manœuvres visant à faire basculer le régime syrien. Ce qui pourrait avoir des répercussions majeures au Liban, en Palestine et ailleurs dans la région.
Le décès de Yasser Arafat marquera une date importante de l’histoire du peuple palestinien et de sa lutte pour l’autodétermination. Déjà affaibli par trois ans de « détention à domicile » dans son bunker encerclé par des blindés israéliens, le raïs est disparu au moment où les menaces contre le peuple palestinien s’intensifient à l’ombre d’Ariel Sharon et de Georges Bush. Ce n’est pas la première fois que l’aspiration palestinienne à l’autodétermination se retrouve au pied du mur. Cependant, l’histoire n’a pas dit son dernier mot.
Le ministre de la Défense, Bill Graham, estime que le Canada doit participer au projet de bouclier antimissiles élaboré par Washington, parce que, affirme-t-il, ce projet assurera la sécurité du continent nord-américain. Tandis que des experts, comme Stéphane Roussel (Le Devoir, 25 septembre), affirment que le Canada n’a pas le choix de participer au projet américain, s’il veut maintenir sa position au sein du système de défense stratégique et des alliances mises en place à l’époque de la guerre froide (Norad).
C’est un pays dont on n’entend jamais parler sauf quand il y a des escalades sur l’Everest. C’est un pays qui semble avoir été oublié par le temps. C’est un pays qui semble-t-il n’intéresse personne parce qu’il n’y a ni pétrole ni gaz. Pourtant dans ce pays se déroule sous nos yeux un tremblement de terre politique dont les répercussions dépassent de loin ses frontières.
Les États-Unis sont présentement installés militairement en Irak, en Afghanistan, en Arabie saoudite et dans d’autres pays du Proche-Orient et de l’Asie centrale. Selon les stratèges néoconservateurs qui dominent l’administration Bush, une véritable « réingénierie » de la région est envisagée pour mettre au pas des pays et des mouvements « récalcitrants ».
En décembre 2004, des manifestations éclataient dans la capitale ukrainienne à la suite d’élections chaudement contestées. Célébrés comme une « révolution démocratique » par les gouvernements et les médias occidentaux, ces évènements eurent, entre autres, pour effet, de relancer la compétition entre les États-Unis et la Russie dans cette partie du monde. Un an plus tard par ailleurs, la population ukrainienne se rend compte des lendemains plutôt déchantants qui s’annoncent.
Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !
Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.
Vous pouvez :
514 982-6606
jda@alternatives.ca
3720, avenue du Parc, bureau 300
Montréal (Québec) H2X 2J1 CANADA
514 982-6606
jda@alternatives.ca
Le Journal des alternatives est un média indépendant, produit et distribué mensuellement par Alternatives et la fédération Alternatives International depuis 1994.
Depuis 2010, l’édition mensuelle du Journal des Alternatives est disponible par courriel (abonnement gratuit) et en ligne. Le Journal est mis à disposition aux conditions stipulées par une licence publique « Créative Commons » qui permet la reproduction des textes à des fins non commerciales, mais en citant la source et les auteurs. Les points de vue exprimés par ces derniers n’engagent que ceux-ci.
Dernière édition du Journal des Alternatives