En décembre dernier, les Irakiens allaient aux urnes pour la troisième fois en 2005. Contrairement à certaines attentes, cela n’a pas débouché sur un apaisement. En janvier, plus de quatre cent personnes ont été tuées, dont plusieurs soldats américains. À Washington, le président Bush est sur la brèche. Pour nous éclairer, nous avons joint le professeur Gilbert Achcar, auteur de l’essai politique, Le choc des barbaries.
The hypocrisy of the Bush administration is limitless: when George W. Bush and his buddies boast about the forthcoming election in Iraq as an achievement of the civilizing mission that they supposedly took upon themselves in bringing democracy to backward Muslims, they sound like a boss boasting about having raised the wages of the workers in his factory as an illustration of his eagerness to improve their living standard, when, in reality, the raise was imposed on him by the workers going on strike.
Quiconque a regardé à la télévision la partie sur l’Irak du Discours sur l’état de l’Union prononcé par George W. Bush devant le Congrès des Etats-Unis, le 3 février, aura été persuadé que les membres des deux chambres, à commencer par Dick Cheney lui-même, se livrent résolument aux exercices physiques requis pour maintenir leur santé cardiaque.
Quelles que soient les limites de l’appel du représentant démocrate de Pennsylvanie John P. Murtha à retirer les troupes US de l’Irak - limites déjà soulignées lors du précédent article - il faut souligner que pour la majorité des démocrates et pour l’administration Bush, il a déjà été beaucoup trop loin. Néanmoins, il y a eu d’autres qui ont plaidé en faveur d’un redéploiement régional d’une partie des forces armées étatsuniennes basées en Irak.
Libanais d’origine, professeur de science politique et de relations internationales à l’université de Paris-VIII, Gilbert Achcar est un spécialiste de la politique américaine au Moyen-Orient. Auteur de l’essai The Clash of Barbarisms : September 11 and the Making of the New World Disorder et collaborateur régulier au Monde Diplomatique, Alternatives l’a rejoint aux lendemains de l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution portant sur la crise au Liban.
La victoire électorale écrasante du Hamas n’est qu’un des produits de l’utilisation intensive par les États-Unis dans le monde musulman, depuis les années 1950, de l’intégrisme islamique comme arme idéologique contre le nationalisme progressiste et le communisme - en collaboration étroite avec le royaume saoudien, protectorat de fait des États-Unis presque depuis sa fondation.
Il était joué d’avance que le renversement de Saddam Hussein et l’occupation militaire du pays ne poseraient pas de problèmes à l’armée américaine, compte tenu de la disproportion énorme des forces en présence. Mais autre chose est de contrôler un pays comme l’Irak. L’avance technologique écrasante de l’armée américaine n’est alors plus aussi déterminante.
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