Abdelhak Serhane, romancier, enseigne la littérature française à l’université de Lafayette-Louisiane aux États-Unis, tout en vivant partie au Canada, partie au Maroc. Né en 1950, il a connu la fin du protectorat français. Son dernier roman, Les Temps noirs, retrace l’histoire de cette période qui jusqu’à maintenant a été occultée de l’enseignement et de la mémoire.
« Née à une époque étrange où l’on emprisonne celui qui pense et raisonne, celui qui s’éprend de justice et de vérité ; à une époque aussi où l’on arrête les poètes, les romanciers, les chercheurs et les philosophes. Né à cette époque, il n’est pas étrange que je connaisse la prison car j’ai commis tous ces crimes... »
Michel Warschawski, auteur, journaliste, militant pour la paix israélien depuis 35 ans, est président du Centre d’information alternative de Jérusalem (AIC), dont Alternatives est partenaire et solidaire depuis le tout début. Son dernier livre, Sur la frontière, où il nous livre son parcours de militant, du rêve au désespoir, vient de paraître chez Stock.
Il a été maoïste et soixante-huitard. Il est aujourd’hui romancier et porte un regard toujours critique sur le monde qui l’entoure, tout en se souvenant d’une époque « presque fabuleuse - la fin des années 60 - où l’on croyait dur comme fer à la Révolution », avec un brin de dérision. De passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre, Olivier Rolin nous met en garde. Il n’est ni nostalgique ni désabusé.
Rachid Djaïdani, rejeton des banlieues françaises, d’origine algéro-soudanaise, avait offert en 1999 un court roman arrache cœur, comme un coup de poing en pleine figure, Boumkoeur. Sorti de nulle part, le petit beur, on ne l’attendait pas. Surpris au détour, libraires, lecteurs et critiques du Paris littéraire ont tous dû admettre qu’ils avaient été mis K.-O. par le jeune boxeur improvisé écrivain, et qui joue aussi les comédiens.
Marie-Claire Blais compte parmi les auteurs québécois les plus importants, les plus prolifiques et les plus estimés. Elle est aussi l’une des rares a être autant reconnue au Québec qu’en France. Réservée, timide, elle est depuis longtemps installée dans son île de Key West. Un décor paradisiaque pour la mise en scène d’un monde à la dérive.
Prasanna Vithanage, cinéaste sri lankais, est à Montréal cette semaine pour présenter son dernier film, Soleil d’août, en compétition officielle au Festival des films du monde (FFM). Si le réalisateur est un parfait inconnu pour le public québécois, que dire du cinéma sri lankais dans son ensemble ? Le FFM sera sans doute l’occasion de découvrir, entre autres, un cinéma et un pays passés sous silence.
En 2000, Gilles Kepel, professeur à Paris Sciences-Po, grand spécialiste du monde arabe et musulman, faisait paraître chez Gallimard un livre qui allait faire sensation, ne laissant personne indifférent : Jihad, Expansion et déclin de l’islamisme. De passage à Montréal en janvier, dans le cadre d’une conférence organisée par l’Institut d’études internationales de Montréal, Gilles Kepel a accordé une entrevue à Alternatives. Il explique comment du déclin est né le 11 septembre, puis la guerre au cœur même de l’islam.
Il jouait dans les bars enfumés de jazz de Montréal. Maintenant Hollywood lui déroule son tapis rouge, les offres fusent de partout. Dans quelques jours il sera en Chine, puis à Porto au Portugal. Décidément, sa rencontre avec le réalisateur de films d’animation Sylvain Chomet aura changé bien des choses pour Benoît Charest, le désormais très connu compositeur des musiques des Triplettes de Belleville.
Dans la nuit du 8 au 9 novembre, un attentat suicide fait 17 morts parmi une population arabe, non occidentale, dans les rues de Ryad en Arabie saoudite. En plein mois du ramadan, alors que 2,5 millions de pèlerins déferlent sur la ville sainte du royaume, La Mecque. L’État qui est sans doute le plus obscurantiste de la planète, mais toujours fidèle allié des États-Unis, est pour la première fois touché par le terrorisme islamiste qu’il a lui-même enfanté. Portrait d’un royaume « difficilement classable » par Gilbert Achcar, spécialiste du monde arabe, qui a accepté de répondre à nos questions depuis Berlin.
Quebecor World est le deuxième plus grand imprimeur au monde. La multinationale compte 160 imprimeries dans 17 pays à travers le monde, pour un total de 37 mille employés. Aux États-Unis, on compte 7 imprimeries, soit 3 200 employés. Ceux-ci ont entrepris de se syndiquer au sein de la Graphic Communications International Union(GCIU) en décembre 2003. À ce jour, ce syndicat représente 7 000 travailleurs de Quebecor au Canada et aux États-Unis. Mais chez nos voisins américains, la lutte est loin d’être terminée et prend parfois les allures des luttes ouvrières du XIXe siècle ou alors du tiers monde.
Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !
Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.
Vous pouvez :
514 982-6606
jda@alternatives.ca
3720, avenue du Parc, bureau 300
Montréal (Québec) H2X 2J1 CANADA
514 982-6606
jda@alternatives.ca
Le Journal des Alternatives est un média indépendant, produit et distribué mensuellement par Alternatives et la fédération Alternatives International depuis 1994.
Depuis 2010, l’édition mensuelle du Journal des Alternatives est disponible par courriel (abonnement gratuit) et en ligne. Le Journal est mis à disposition aux conditions stipulées par une licence publique « Créative Commons » qui permet la reproduction des textes à des fins non commerciales, mais en citant la source et les auteurs. Les points de vue exprimés par ces derniers n’engagent que ceux-ci.