La hausse de la consommation alimentaire en Chine et en Inde est responsable de la flambée des prix des céréales.
FAUX – Malgré la croissance de leur population et de leur consommation alimentaire, la Chine et l’Inde conservent des échanges alimentaires excédentaires et restent exportateurs nets de céréales.
Le Japon était le 1er importateur net de céréales en 2007-2008.
VRAI – Suivi par le Mexique, l’Union européenne, la Corée du Sud et l’Égypte.
La flambée des prix des céréales accentue le déficit de la balance commerciale des États-Unis.
FAUX – Cette flambée a énormément profité aux Américains en 2007 et va continuer en 2008, en leur permettant d’avoir enfin des balances positives pour les échanges agricoles comme alimentaires.
La production de biocarburants aux États-Unis contribue à l’augmentation de prix des céréales.
VRAI – Environ le tiers du maïs aux États-Unis sert maintenant à produire de l’éthanol. Ceci a fait grimper le prix du maïs, et par ricochet celui d’autres céréales, comme le soja, qui servent de substitut.
La production de biocarburants au Brésil contribue à la hausse de prix des céréales.
Faux – La majorité de l’éthanol brésilien est produit à base de canne à sucre. Or, le prix du sucre a baissé depuis 2006. Par contre, cette monoculture pratiquée de façon intensive nuit considérablement à l’environnement.
L’Union européenne est responsable de la hausse de la demande de biocarburant.
Vrai – L’UE a produit 77 % du biodiesel mondial en 2006, loin devant les ÉU. L’Europe consomme toute sa production et doit même en importer. Les importations d’huiles et corps gras végétaux ont pratiquement doublé de 2000 à 2006 en Europe, ce qui contribue à la hausse au niveau mondial.
Le dumping, vendre les produits agricoles sous leur prix de production, est interdit.
FAUX – Pour l’OMC, il n’y a pas de dumping tant qu’on exporte au prix intérieur, même s’il est inférieur au coût moyen de production. Or, vendre à un prix inférieur au coût de production n’est possible que dans les pays riches qui compensent par des subventions à leurs agriculteurs. L’essentiel du dumping massif des États-Unis et de l’Union européenne réside dans les subventions internes aux produits exportés.
La spéculation est responsable de l’augmentation des prix des céréales.
VRAI – Les institutions financières spéculent de plus en plus sur l’évolution des cours. Par exemple, la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis estime que 20 % des contrats à terme sont contrôlés par des fonds de Wall Street. La spéculation accentue les variations de prix. Le prix du riz a par exemple bondi de 31 % le 27 mars 2008, et celui du blé de 29 % le 25 février 2008.