Nous devons préparer la 2e édition du Forum social des peuples, même si celui-ci ne devait jamais avoir lieu.
Après avoir été très heureux de voir, et de vivre, un premier pas franchi dans une perspective de rapprochement des « trois solitudes » Québec-Canada-Premières Nations, la tenue du Forum social des peuples à Ottawa en août 2014 fut l’aboutissement d’un très long processus. Celui-ci doit se poursuivre.
Depuis le milieu des années 1990, le concept d’un Forum social Québec-Canada-Premières nations était né et ce ne fut que près d’une vingtaine d’années plus tard que celui-ci a finalement eu lieu. Si quelques personnes n’avaient pas rêvées de ce forum au moment où ce projet n’était qu’une utopie, celui-ci n’aurait jamais eu lieu. Ce fut une étape très importante consacrant le désir des communautés concernées de voir leurs préoccupations mises en commun, à savoir les communautés francophones, anglophones et autochtones du Canada. Ce noble objectif est toujours d’actualité.
C’est tout au long du processus préparatoire que la diffusion et finalement la contagion de la façon de faire des forums sociaux a entamé son enracinement dans la société civile. C’est cet enracinement qu’il faut poursuivre.
Je crois très peu à l’efficacité limité d’écrire des textes prosélytes, surtout d’un point de vue en retrait (dans les estrades, loin de l’implication mobilisatrice concrète, sans lien affectif réel de personne à personne) mais plutôt à devenir membres de groupes pour y mener l’organisation de ce type d’activité. Ce qui, comme attitude, fait en sorte que nous allions voir les gens et ne nous limitions pas à les convoquer… Chacun chez nous, dans nos rues, nos quartiers, nos arrondissements, nos villes etc., nous devons contribuer à faire cheminer l’idée que les analyses sociales de la société doivent prendre leurs places à côté des analyses économiques pour le moment hégémoniques, jusqu’au nouvel ordre que nous sommes à construire.
Dit de façon claire, il faut commencer dès maintenant à nous préparer pour participer au 2e Forum social des peuples pour y apporter les résultats de nos activités locales préparatoires.
Qu’est-ce qu’il peut être fait très localement pour construire des ponts entre nos trois solitudes ?
Il me semble qu’il serait facile de prévoir inscrire à l’agenda des organismes et des regroupements où nous sommes membre une/des séance/s dans l’esprit de la préparation de la 2e édition du futur Forum social des peuples canadiens visant le rapprochement entre les trois solitudes. Le contenu de ces activités est, on ne peut plus simple. D’abord, quelles en sont nos perceptions et ensuite quelle seront nos apports, en termes d’expériences vécues (échecs et réussites), accumulées au cours des dernières années ou nos projets pour les années futures ? Tous ceci dans le but de favoriser les convergences d’intérêt devant les luttes à mener.
Il n’y a rien d’urgent, si on commence maintenant à en parler, et continuons à planifier des actions communes, nous y arriverons un jour.
À nos marques