Colloque sur le nouveau Brésil :

Un franc succès et des retombées envisageables

lundi 16 juin 2003, par Catherine BINETTE

Le colloque sur le nouveau Brésil s’est tenu au pavillon J.-A.De Sève de l’UQAM, les 6 et 7 juin. Organisé par Alternatives et la Fundação Perseu Abramo, en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal et le Centre d’études et de recherches sur le Brésil, cet événement a intéressé environ 400 participants venus de plusieurs horizons.

La délégation brésilienne était composée de cinq interlocuteurs majeurs du nouveau gouvernement :

 Miguel Rossetto, ministre du Développement agraire ;

 Marco Aurélio Garcia, conseiller en chef du Conseil spécial du président du Brésil ;

 Paolo Vannuchi, directeur de l’Institut Cidadania ;

 Raimunda Monteiro, directrice du Fonds national de l’environnement ;

 Ricardo de Azevedo, vice-président de la Fundação Perseu Abramo.

Le colloque s’est ouvert le vendredi soir sur une plénière animée par Monique Simard, présidente d’Alternatives. Tour à tour, Jacques Desmarais (vice-recteur exécutif de l’UQAM), Ricardo de Azevedo, Pierre Dansereau (écologiste et professeur émérite de l’UQAM) et Paolo Vannuchi ont pris la parole, suscitant des manifestations d’intérêt et d’approbation dans un amphithéâtre rempli à pleine capacité. Pour l’occasion, Pierre Dansereau a rédigé un texte intitulé Le Brésil, un avenir renouvelable, publié avec d’autres documents de référence dans un recueil comportant une centaine de pages.

La matinée du samedi était consacrée à cinq ateliers tenus en parallèle :
 les enjeux écologiques : de l’Amazonie aux métropoles ;
 le Brésil face à l’intégration des Amériques ;
 la réforme agraire et la lutte pour la terre ;
 le Brésil et la lutte contre la faim ;
 la démocratie et le budget participatif.

L’objectif général du colloque ayant trait au renforcement de la solidarité et de la coopération Brésil - Québec, en particulier à l’égard des thèmes abordés, les ateliers ont été structurés de façon à recevoir d’abord un exposé de l’intervenante ou de l’intervenant brésilien-ne, permettre ensuite aux intervenants-es québécois-es de réagir à ces propos et de faire brièvement état de leurs activités de coopération et/ou de recherche, et enfin d’ouvrir les échanges avec l’ensemble des participants-es. En matière d’environnement, le colloque a représenté l’occasion pour l’UQAM de dresser, avec l’appui du Bureau de la coopération internationale, un premier bilan de ses nombreux projets réalisés ou en cours au Brésil ; plusieurs de ces projets peuvent d’ailleurs être qualifiés de structurants.

Un bref résumé des ateliers a été établi. La plénière du samedi après-midi s’est ouverte sur une présentation de la synthèse des ateliers par Georges Le Bel, professeur au Département des sciences juridiques de l’UQAM. En table-ronde animée par le journaliste Robert Blondin, les interventions ont cherché à répondre à la question suivante : " Quelles solidarités pour le Brésil ? " À tour de rôle, des éléments de réponses sont venues de :
 Réjean Tessier, ministère des Affaires étrangères et du commerce international du Canada ;

 Karen Austin, agente de projet, Agence canadienne de développement international ;

 René Leduc, directeur général, ministère des Relations internationales du Québec ;

 Claudette Carbonneau, présidente, Confédération des syndicats nationaux ;

 Jean-Pierre Lemasson, directeur, Bureau de la coopération internationale de l’UQAM ;

 Pierre Beaudet, directeur général, Alternatives ;

 Marco Aurélio Garcia, conseiller en chef du Conseil spécial du président du Brésil.

Il reste à donner suite aux nombreuses propositions visant à renforcer un processus déjà bien engagé.


Source : Normand Brunet, chercheur à la Chaire d’études sur les écosystèmes urbains ; professeur associé à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM et au Centre d’études et de recherches sur le Brésil.

À propos de Catherine BINETTE

Amérique latine et Caraïbes

Catherine Binette a fait des études universitaires en gestion et en développement international à l’Université McGill. Il n’a fallu qu’une expérience de solidarité au sein d’une communauté autochtone de Oaxaca, au Mexique, pour confirmer l’intérêt qu’elle porte à la dynamique des mouvements sociaux et indigènes dans les Amériques. À l’emploi d’Alternatives depuis 2002, Catherine a d’abord travaillé comme chargée de projets et coordonnatrice du programme de communications et de mobilisation, ou elle s’est concentrée principalement sur le dossier du forum social mondial. Suite à un stage en économie sociale au Brésil, elle fait le saut dans l’équipe internationale et prend en charge les projets d’Alternatives dans les Amériques. Elle s’intéresse particulièrement aux pratiques novatrices d’économie solidaire et de développement local, ainsi qu’aux processus de transformation politique auquel nous assistons en Amérique du Sud.

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