L’Ouzbékistan est un des cinq États d’Asie centrale devenus indépendants après l’éclatement de l’URSS en 1991. C’est à la fin du XIXe siècle que la Russie a conquis l’Ouzbékistan. Une république socialiste y a été établi en 1924. Le régime communiste a été remplacé par un autre régime autoritaire, post-communiste, alors que la menace islamiste gronde. L’Ouzbékistan partage ses frontières avec l’Afghanistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et le Turkménistan.

Situation politique
Comme les quatre autres républiques d’Asie centrale, le pays a appuyé les États-Unis dans leur guerre en Afghanistan, et abrite toujours l’une des deux bases américaines de la région. Le petit État d’Asie centrale est donc en première ligne du dispositif américain de lutte au terrorisme.
Islam Karimov est président de l’Ouzbékistan depuis 1991. Il a été de nouveau porté au pouvoir pour un mandat de cinq ans en janvier 2000. Les prochaines élections devraient avoir lieu en 2005. Le premier ministre et les sous-ministres sont nommés par le président.
Les partis de l’opposition en Ouzbékistan sont dominés, et le gouvernement réglemente les médias de façon centralisée. La liberté de religion est compromise, et des violations des droits de la personne sont perpétrées par les policiers et dans les tribunaux. Même si on commence à reconnaître officiellement des cas de torture, ces actions se poursuivent.
L’Ouzbékistan demeure relativement actif au sein de la Communauté des États indépendants (CEI), en faisant la promotion du commerce régional, et de l’Organisation de coopération de Shanghai, comptant aussi comme membres la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.
Situation économique
L’Ouzbékistan, à l’image de la région, est riche en pétrole et en gaz.
Au cours de la période soviétique, la production intensive du coton et des céréales a conduit à une surutilisation des engrais chimiques et à l’épuisement des ressources en eau. Ce qui a eu pour résultat une contamination d’une bonne partie des sols, et l’assèchement de la moitié de la mer d’Aral et d’une bonne partie des rivières.
Depuis 1991, le pays cherche à devenir de moins en moins dépendant de l’agriculture en développant ses réserves en pétrole et en minerais.
En dépit des pressions exercées par le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement ouzbèke n’a pas mis en place de vastes réformes économiques. L’inflation demeure élevée et le chômage continue d’augmenter. De 1996 à 2002, l’économie de l’Ouzbékistan a repris après un recul marqué du PIB au lendemain de la dissolution de l’Union soviétique. Cependant, cette tendance positive s’est renversée quand le PIB de l’Ouzbékistan a chuté de 0,7 % en 2003.