Le 21 mars dès 19 heures à Laval, débutait la fête Kurde du Newroz (prononcer névrose !) dont l’origine se perd dans un passé nébuleux zoroastre saluant le printemps, sorte d’équivalent, avec le symbole du feu très présent, de la Saint-Jean Baptiste par laquelle les Québécois saluent l’été.
L’accueil immensément chaleureux voit les invités amenés à trois tables différentes (sur au moins soixante dressées, chacune avec au moins huit places) par de très fières hôtesses qui parlent un français impeccable. Leur maquillage rehausse le feu des regards noirs (voir photo d’archives) et leurs robes mettent en valeur leur taille élancée, avec un exubérant (hélas non illustré ici) mélange de couleurs vertes, rouges et blanches : elles ont pour but d’évoquer le drapeau du Kurdistan, proche de l’Italie et encore davantage de celui des Patriotes, le rouge étant en bande horizontale en haut, pour symboliser en priorité leur détermination inextinguible.
La présence d’une multitude de petits enfants jouant sans retenue au centre de l’immense salle et la gaîté des musiques entraînantes choisies ont vivement inspiré les discours de deux invités de marque à cette fête : la député de Taillon, madame Diane Lamarre, porte-parole de la Santé et tête de Turc (!) du ministre Barrette, et le maire de Laval, M. Marc Demers, dans leurs propos au nationalisme devenu lyrique dans ces très belles circonstances. Dimitri Roussopoulos en a profité pour demander à la député péquiste de bien vouloir relayer le souffle kurde à l’Assemblée nationale, comme on sait qu’Amir Khadir de Québec Solidaire le fera. Dimitri, tout juste de retour de Turquie, s’apprête à faire, jeudi le 23 mars, une conférence pro-kurde à l’Université Concordia et ensuite une série de conférences à Ottawa.
À nos tables, se pressaient des kurdes en habits festifs, les militants du Réseau de solidarité kurde de Montréal Dimitri, Adèle Surprenant, Antoine Khalili, Michel Lambert (Alternatives), Nathan McDonnell, Mustapha Karakus, Édip Demirbilek et Irmak Taner (et j’en oublie, dont la première à nous accueillir qui remplit le rôle exigeant de maîtresse de cérémonie sur la scène…). La soirée se poursuivra par chants et danses énergiques tels qu’on les admirait en janvier dans notre description du film de madame Akyol.