Après le commerces des marchandises, voici le commerce des services, déjà bien amorcé aux quatre coins de la planète. Dans cet essai, Claude Vaillancourt décortique les mécanismes qui visent à libéraliser ce commerce, à commencer par l’AGCS, l’Accord général sur la commercialisation des services. Santé, éducation, culture... où s’arrêtera l’appétit de l’Organisation mondiale du commerce ?
Le secrétaire général d’Attac-Québec explique l’a b c de l’AGCS - instrument incontournable du commerce des services - mais aussi comment les accords bilatéraux, les partenariats public-privé et les plans d’ajustements structurels contribuent à leur tour à la privatisation des services publics, exemples à l’appui. Que ce soit par la privatisation de l’eau à Cochabamba en Bolivie, l’annulation de campagnes de vaccination au Brésil ou encore la marchandisation de l’éducation en Afrique de l’Ouest, ces mécanismes mettent en péril des populations au nom de la libéralisation des marchés.
Un jeu qui n’en vaut pas la chandelle, en bout de ligne. « Les quelques dollars gagnés pour une nouvelle télévision à prix réduit, pour une chemise fabriquée en Chine ou un panier d’épicerie rempli de produits agro-industriels importés sont vite perdus lorsqu’il s’agit de payer des frais de scolarité ou d’électricité qui ont monté en flèche, la nouvelle assurance automobile privée ou une seule opération dans un hôpital non subventionné », écrit l’auteur.
Les lecteurs déjà initiés aux subtilités de l’AGCS et aux principes du commerce international resteront peut-être sur leur faim. Mais l’auteur relève haut la main le défi de la vulgarisation, en décortiquant des enjeux complexes à l’aide d’exemple éloquents. À lire.