
Qu’ont en commun un parka produit dans une usine respectueuse de ses travailleurs, du papier d’imprimantes 100 % fait de fibres recyclées après consommation et un ballon de soccer qui n’a pas été cousu par un jeune enfant ? Ils sont tous disponibles sur ethiquette.ca, un nouveau moyen d’acheter des produits socialement responsables au Québec.
ethiquette.ca se vante d’être le « google » du magasinage responsable au Québec. Le site, lancé le 17 octobre, offre un catalogue en ligne proposant une grande variété de biens produits dans le plus grand respect de l’environnement et des travailleurs, et supportant de surcroît l’économie locale. Tom Liacas et Brenda Plant, cofondateurs du site ethiquette.ca, expliquent que la mission de celui-ci est de « favoriser l’explosion de la consommation responsable au Québec, en facilitant et en rendant accessible à tous l’achat éthique et responsable ».
Grâce à une version améliorée du site, présentement à l’essai, une gamme impressionnante de produits sont disponibles. Pour chaque article, vous avez la possibilité de placer une commande directement auprès du producteur/fabricant ou de visiter des détaillants locaux proposant ce même produit (les adresses et numéros de téléphone sont répertoriés).
Par exemple, si vous cherchez un ballon de soccer, sur ethiquette.ca, vous trouverez les ballons équitables Y Focus qui sont disponibles chez Kif Kif de la rue Mont-Royal, à Montréal. Le site qualifie les ballons Y Focus de « responsables » parce qu’ils sont fabriqués dans une entreprise du Pakistan où les travailleurs reçoivent un salaire supérieur au salaire minimum et où ne sont pas employés des enfants de moins de 15 ans.
Responsable comment ?
Pour figurer sur ethiquette.ca, chaque produit doit répondre à trois critères, explique l’entrepreneur responsable, Tom Liacas : « Le respect de l’environnement, le soutien à l’économie sociale et des conditions de production qui respectent les travailleurs. » Par ailleurs, « la valeur [du produit] est renforcée si celui-ci est fabriqué ou récolté localement. Parce que l’utilisation des ressources nécessaires à l’expédition des produits d’un endroit à l’autre est grandement diminuée et que les profits sont réinjectés dans l’économie locale. »
Bien sûr, cette définition demeure non exhaustive, bien d’autres facteurs peuvent rentrer en ligne de compte lorsque vient le temps d’évaluer si un achat est responsable ou non. Par exemple, les habitudes de surconsommation des pays riches, tel le Canada, peuvent être considérées comme étant irresponsables. Selon Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, « les styles de vie caractérisés par une consommation élevée continuent de taxer les milieux vivants naturels de la Terre », ce qui contribue à des pressions sociétales et sape les économies locales. L’entrepreneur responsable, qui coordonnait auparavant la campagne Buy Nothing Day de l’organisme Adbusters, considère que la surconsommation doit être abordée et que les gens doivent avoir à leur disposition des options éthiques à leurs besoins et achats de tous les jours.
C’est là qu’ethiquette.ca entre en jeu, affirme Tom Liacas, alors que « peu de produits sont fabriqués de façon responsable à 100 %. Les gens doivent connaître les effets de chacun de leurs achats du quotidien et utiliser ce pouvoir d’achat pour faire dévier le marché vers des biens produits de façon responsable. » Le potentiel est d’ailleurs énorme. Prenons l’exemple du café équitable, qui est devenu le produit responsable le plus populaire sur le marché. En 1997, il n’existait que deux points de vente au Québec. Aujourd’hui, on compte plus de 1 500 adresses qui vendent du café équitable.
Pourquoi ne pas commencer dès maintenant ? À l’approche du temps des Fêtes, ethiquette.ca entend faire de nous des consommateurs responsables : en nous amenant à commencer tôt notre magasinage, et en nous incitant à acheter des produits responsables socialement.