Tout au long du XIXe siècle, Haïti a été isolée. Mais au début du siècle suivant, le pays est revenu dans le monde. Haïti a été un membre fondateur de la Société des Nations. Elle a même reçu la première mission d’assistance de l’ONU au début des années 50. Par la suite, la présence haïtienne s’est fait sentir dans le monde, par exemple par la présence de coopérants en Afrique. Entre-temps, le pays a été enfermé dans une dictature qui a été appuyée par les pays occidentaux dans le contexte de la guerre froide. Par la suite dans les années 80, Haïti a été prise en main par la Banque mondiale et les politiques néolibérales. On peut dire que depuis ce temps, la gouvernance du pays s’est déplacée à l’extérieur. En 1987, l’équipe de transition de Prosper Avril demande l’aide de l’ONU pour l’organisation d’élections. Mais l’armée massacre et brise le mouvement démocratique. Il faut attendre en 1990 avec une autre élection où Aristide est élu. Depuis, les missions de l’ONU se sont succédé, de même que celle de l’OEA et de la CARICOM. Entre-temps, l’emprise américaine sur l’économie haïtienne s’est consolidée.
Le problème avec la MINUSTAH
Au début de 2004, la violence éclate, y compris, pour la première fois, dans les villes. Le nombre de réfugiés augmente. La situation devient intolérable. La MINUSTAH arrive finalement sur le terrain, mais son mandat est confus. Ce n’est pas un conflit entre États, ni entre armées organisées. Le côté militaire du problème de sécurité est distinct Face à cela, la mission est encore trop militaire et les soldats ne sont pas préparés à des opérations de police. Maintenant il faut admettre que la MINUSTAH a eu un certain effet de dissuasion. Préval a raison de dire qu’il serait difficile d’imaginer la situation sans la MINUSTAH. Même si du côté économique, les retards ont créé un immense problème. Chose certaine, Haïti ne s’en sortira pas sans appui international important, mais ces institutions sont-elles capables de faire le travail ??