Efforts vains, les cabinets de Chirac, Schröder, Poutine et Zemin, se campent à faire griefs à ces politiques que seul le fondamentalisme - occidental ici - peut en être le promoteur. Tout est là l’enjeu. Le vecteur réaliste qu’use et abuse la Maison blanche dans ses politiques extérieures, pour traiter de la question irakienne, fait voile aux paradigme fondamentaliste par lequel Washington marine son hégémonie (tout azimuts). Alors, nous nous devons de dire un premier NON à tous les archétypes de fondamentalisme, islamiste et chrétien.
Le contentieux irakien s’affiche alors, dans les médias, en jeu bipolaire où le NON à la guerre est synonyme de OUI pour le régime Baas de Sadam Hussein. Certain préféreront alors, il va de soi, le couple plus noble de NON à la guerre et NON à Saddam. Sans poser de conditionnalités, ce NON fait essentiellement service au jeu dichotomique de Bush (axe du Mal et du Bien). L’islamisme de Kominei est t’il désirable au laïcisme de Hussein ? Le wahhabisme d’Al-Qaeda, estafette de tous les péchés depuis ce cataclysme de septembre n’avait-il pas, par ailleurs, été combattu par Hussein ? Le dynaste al-Saoud, wahhabite et moyenâgeux, est-il plus souhaitable ? Le bazar qui mine l’arrivée de la « démocratie » dans l’Afghanistan « libre » de Karzaï est-il lui aussi préférable ? Parce qu’il n’est pas exclu de voir surgir, dans un après Hussein, comme alternance politique un régime analogue, alors mon NON à Saddam se doit d’être conditionnel. Ici, le renfort au raccourci me parait fâcheux. Nous devrions esquiver la tendance à la simplification de Bush.