Les Journées alternatives 2009 (9 au 11 octobre 2009)

mercredi 9 septembre 2009

C’est avec une immense fierté qu’Alternatives dévoile la programmation de ses 15e journées d’étude annuelles qui seront cette année, comme en 2007, intégrées à la tenue du second forum social québécois du 8 au 12 octobre prochain à Montréal.

Ancré dans la dynamique internationale des Forums sociaux, le FSQ 2009 sera cette fois encore un incontournable rendez-vous militant qui réunira des milliers de personnes et mouvements sociaux de partout à travers le Québec, comme d’ailleurs au Canada et du reste du monde motivés à prendre une part active aux débats de société et à s’engager dans la mise en place de sociétés durables et justes.

Outre du Québec, les Journées alternatives réuniront cette année encore une très impressionnante brochette de nos partenaires invités notamment d’Algérie, de Bolivie, du Brésil, de Cuba, d’Équateur, des États-Unis, de France, du Honduras, de l’Inde, de l’Irak, du Liban, du Mali, du Maroc, du Mexique, du Niger, du Pakistan, de la Palestine, du Pérou et du Venezuela.

Bien que nous ne soyons pas en mesure de confirmer au moment de publier ce bulletin toutes les dates et lieux des diverses activités, nous vous présentons ici le programme préliminaire 2009. Ces informations ainsi que celles concernant l’ensemble des personnes ressources présentes lors de ces Journées exceptionnelles vous seront communiquées dans un courriel subséquent.

Veuilles noter qu’il est important que vous inscrire au Forum social pour participer.
Nous apprécierions évidemment d’être tenus au courant de votre inscription par un mail le signifiant à alternatives@alternatives.ca

GRANDS PANELS

1- Construire la société durable : ou comment surmonter la crise financière en réglant la dette environnementale ?
L’actuelle crise financière, énergétique, alimentaire et environnementale nous confirme ce que les mouvements sociaux dénoncent depuis longtemps : le marché est la cause de cette crise, mais il n’est pas la solution. Le modèle actuel, prédateur de l’environnement, soutenue par un système économique et financier fondé sur les accords de libre-échange et la libre circulation des capitaux ont conduit à la situation où nous sommes aujourd’hui. L’expérience nous démontre que l’appauvrissement et la destruction des écosystèmes avancent plus vite que la transformation sociale et le développement durable. Quelle stratégie pour les mouvements sociaux qui articule justice sociale, justice économique et justice environnementale ?

2- Après la crise ?!?
La crise frappe depuis quelques années déjà, mais le pire pourrait être à venir. À ce jour, les principales solutions appliquées par les gouvernants cherchent à relancer la croissance au plus vite, mais ne semblent pas s’attaquer aux racines des problèmes. Pour les mouvements sociaux, il est essentiel de formuler une critique juste de la crise et des solutions proposées, mais il est difficile de savoir comment les mettre de l’avant. Les mouvements sociaux doivent-ils proposer des alternatives à court terme pour tenter d’éviter le pire ? Quelles actions à long terme doivent-ils organiser afin que la crise ne soit pas qu’un désastre, mais aussi une opportunité de transformation du monde ?

3- La guerre sans fin et les alternatives populaires
Malgré les fractures croissantes au coeur des É.-U. et les tensions intra-impériales grandissantes, la fin de la guerre globale n’est pas en vue. La résistance mondiale qui s’y oppose ne va pas non plus s’arrêter. Alors que les États-Unis ne parviennent pas à imposer leurs politiques au Moyen-Orient, la crise dans son aspect militaire se déplace vers l’est et éclate violemment en Asie Centrale et en Asie du Sud. Cet empêtrement démontre la vulnérabilité des politiques états-uniennes. Des alternatives populaires émergent en Palestine, en Bolivie, au Népal, pour ne nommer que ces pays, allant de la résistance du mouvement antiguerre à des propositions concrètes. Survol de la guerre à la guerre.

4- Des ponts pas des murs ! Crises et migrations
250 000 personnes immigrent chaque année au Canada, en plus des « illégaux », des immigrants « à contrat » (en forte hausse) et des réfugiés. Plus globalement, le capitalisme contemporain vise à fragmenter la société en autant de corridors ethniques, religieux, communautaires, en lutte les uns contre les autres. Les mouvements sociaux doivent déjouer cette stratégie et coaliser les classes populaires, immigrantes et non immigrantes.

5- Les gauches en Amérique
Des gouvernements de gauche sont au pouvoir depuis maintenant plusieurs années dans les Amériques, mais l’action de la gauche ne se limite pas à ceux-ci. Un peu partout, des mouvements et des partis tentent de modifier le cours des choses. Des liens se tissent tranquillement entre ceux-ci et les gouvernements progressistes. Quelques années après la lutte conjointe contre la ZLÉA, comment s’organisent les gauches dans le continent ? Comment favoriser la construction d’alternatives globales ? Quel rôle pour les forums sociaux mondiaux et régionaux dans ce travail ? Faut-il favoriser de nouvelles convergences ?

GRANDS RENDEZ-VOUS 2010

1- Vers le Forum social de l’éducation en Palestine
En plus du combat pour la paix et la justice, des organisations prennent part, dans la mesure de ce qui est possible en contexte d’occupation, à la consolidation des processus sociaux en Palestine. Elles travaillent à réduire le déficit social tout en cherchant des solutions aux problèmes politiques. En Palestine comme ailleurs, l’éducation est au coeur de la construction d’une base sociale solide. Le Forum Mondial Éducation en Palestine vise à créer une convergence d’organisations progressistes nationales et internationales vers la construction de cette base sociale.

2- En route vers le premier forum social irakien
La population irakienne est constamment confrontée à de multiples crises, dont la plus importante résulte de l’occupation actuelle. Et c’est la seule population d’Irak et sa société civile, menée par des mouvements sociaux et politiques progressistes, qui relèveront le défi et s’efforceront de trouver les opportunités pour bâtir une démocratie malgré ces crises. Un réseau dynamique d’organisations progressistes s’est développé dans l’Irak post Saddam ; ces organisations et mouvements, qui représentent des milliers de personnes, relèvent aujourd’hui le défi de s’impliquer dans le processus global des forums sociaux.

3- En route vers le 1er forum Maghreb-Mashrek
Le 1er Forum social Maghreb a eu lieu en Juillet 2008 à Al Jadida au Maroc. Par la suite, des organisations progressistes des région du Maghreb et Moyen-Orient se sont investis dans un dialogue pour la constitution d’un Forum social Maghreb-Mashrek pouvant aménager un nouvel espace pour promouvoir les mouvements sociaux de la région et les rassembler pour relever les défis du présent et les impératifs du futur.

4- Les mouvements de femmes contre les crises
La crise frappe de plein fouet les personnes aux revenus les plus faibles et donc forcément les femmes qui ont déjà en moyenne un salaire moindre que les hommes. On sait qu’aujourd’hui comme hier, que sont surtout les femmes, en temps de crises, qui assurent les courses pour la famille. La crise entraîne une baisse du « pouvoir d’achat » et les femmes plus que jamais, devront jouer la « conciliation » de leur budget pour l’alimentation, mais également pour la santé et l’éducation des enfants. Cela a un impact direct sur leur santé physique et morale. Comme les mouvements des femmes vont s’organiser pour mobiliser les femmes en temps de crise ?

MOUVEMENTS SOCIAUX ET ALTERNATIVES :

1- Nos aliments violés !! : état des lieux et des politiques publiques.
Les impacts sanitaires, sociaux et environnementaux du modèle agroindustriel dominant se mesurent, notamment en centaines de millions de mal nourris et d’un milliard d’affamés dans le monde, sans oublier l’appauvrissement et l’érosion des sols et de la biodiversité. Pendant ce temps, les convergences entre les géants de l’agrochimie, des semences, de l’agroalimentaire, de la pétrochimie, du pharmaceutique et de l’énergie provoque un important virage vers les « bioproduits » (cultures, résidus forestiers ou agricoles) à visées énergétiques, industrielles, voire alimentaires. Or, ces « innovations » technologiques, financées par les instances publiques, risquent fort d’éroder toute autre agriculture, en plus de compromettre « durablement » la sécurité et la souveraineté alimentaires voire la vitalité rurale.

2- Mobiliser le Nord comme le Sud pour une politique alimentaire juste : priorité aux paysans !
L’atelier s’arrêtera sur les défis centraux auxquels doivent faire face la paysannerie ici au Canada et dans le Sud. Notre objectif est d’échanger sur les expériences et les stratégies mises de l’avant par les travailleurs ruraux et les petits producteurs pour s’organiser, pour s’assurer d’une vie décente et surtout pour résister au modèle agroalimentaire dominant. Les panélistes traiteront des défis auxquels la nouvelle génération de paysans et de jeunes producteurs doivent faire face pour mettre en œuvre de nouvelles formes d’Agricultures plus respectueuses de l’environnement et qui répondent davantage aux besoins des consommateurs. Nous traiteront entres autres de la campagne sur la souveraineté alimentaire partant du point de vue de plusieurs organisations et militants actifs dans le réseau « Via Campesina » et présentant comment certaines localités ont pu développé des partenariats importants entre les consommateurs en milieux urbains et les petits producteurs.

3- COUP au Honduras !
Le spectre des coups d’État a refait surface au Honduras. Une dispute politique entre le président, les députés et l’armée a mené au renversement par les militaires du président Manuel Zelaya. Les choix politiques du président Zelaya, issu du parti conservateur, ont surpris tant à gauche qu’à droite. Bien que le plus récent putsch militaire ait été dénoncé unanimement par les autres gouvernements, Zelaya ne parvient toujours pas à rentrer dans son pays. Étude des causes du putsch, des raisons de la stagnation actuelle et propositions d’action de solidarité internationale.

4- L’intégration alternatives : ALBA, Unasur, Mercosur
L’enterrement de la ZLÉA n’a pas freiné l’intégration continentale, qui a plutôt pris de nouvelles formes. Alors que les négociations commerciales se poursuivent par des accords bilatéraux avec les Etats-Unis et des accords régionaux avec l’Europe, plusieurs pays cherchent en même temps à construire des alternatives. Mercosur, Unasur et ALBA sont des tentatives de créer une intégration différente, moins axé sur le libre-échange. Analyse débat et perspectives sur ces initiatives.

5- La transformation de l’État essais et erreurs (En collaboration avec le CAP)
Les tentatives de créer des alternatives à l’État néolibéral capitaliste sont nombreuses sur la planète. Depuis le soulèvement anti-néolibéral des zapatistes en 1994, le monde a vu naître de nouvelles formations politiques et de nouveaux projets de gestion de l’État. Qu’il soit question des guerres anti-privatisation de la Bolivie qui ont mené à une nouvelle constitution, du socialisme du 21e siècle au Venezuela ou des maoïstes au Népal, les alternatives existent. Les réussites et les échecs de ces tentatives doivent alimenter nos réflexions sur les transformations à faire ici, au Québec. Elles sont elles-mêmes traversées de débats et contradictions. Survol de quelques alternatives.

ALTERNATIVES EN ACTION !

1- Du local au global : des stages de coopération internationale se racontent :
Chaque année plus de 50 jeunes d’ici s’engagent avec Alternatives pour un stage auprès d’un de nos partenaires à l’étranger. En misant sur les aptitudes des jeunes, que ce soit par le biais de l’agriculture urbaine ou des médias alternatifs, les stages d’Alternatives mettent l’accent sur l’action sociale et la compréhension des réalités des pays du Sud.

Les stagiaires de 2008-2009 ont pu collaborer avec nos partenaires à des projets d’agriculture urbaine et de radio communautaire. De Cuba au Mali, en passant par la Bolivie, cet atelier permettra aux participants de mieux comprendre le fonctionnement d’un projet de solidarité internationale. Des représentants du Réseau des Radios Libres Kayira du Mali seront aussi présents afin d’exposer la vision d’un partenaire du Sud sur ce type de projet. En 2009-2009, les stagiaires d’Alternatives ont travaillé avec la Federación regional única de trabajadores campesinos del Alti-Plano Sur (Bolivie), la Fondación Antonio Nunez Jimenez de la Naturaleza y el Hombre (Cuba) et le Réseau des Radios Libres Kayira (Mali).

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