Le procès tant attendu des quatre plus hauts responsables Khmers rouges s’est officiellement ouvert le 27 juin dernier à Phnom Penh devant le tribunal parrainé par l’ONU, plus de trente ans après le génocide qui a eu lieu au Cambodge.
L’idéologue du régime de Pol Pot ou « Frère Numéro Deux » Nuon Chea, le ministre des Affaires étrangères Ieng Sary, le président du « Kampuchea démocratique » Khieu Samphan et la ministre des Affaires sociales Ieng Thirith sont accusés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Le procès risque d’être long. Les accusés sont réticents à coopérer. L’un a quitté la salle d’audience à deux reprises, l’autre conteste les procédures. Un troisième a dû s’absenter d’une certaine partie des audiences pour raisons de santé. Les quatre accusés âgés entre 79 et 85 ans sont visiblement prêts à tout pour défendre leur innocence devant les juges d’instruction allemand et cambodgien Siegfried Blunk et You Bunleng.
C’est un début très lent aux yeux des nombreux survivants du régime qui espèrent voir leur gouvernement coopérer avec le tribunal international et que justice soit rendue pour les 2 millions et plus de morts survenues sous les commandes des Khmers rouges.