Témoignage de
Fadia Al-Najjar, 27 ans,
13 janvier
« Les bombardements avec des bombes au phosphore ont commencé à Khaza’a. Deux des bombes sont tombées autour de notre maison. Le feu s’est répandu rapidement et un nuage de fumée blanche sortait des fenêtres. Les voisins criaient, hurlaient à l’aide. J’ai réveillé mes enfants, et je les ai amenés à la maison de mes parents, où j’espérais qu’ils soient à l’abri.
Mais deux heures plus tard, des bombes sont aussi tombées sur leur maison et le feu s’est répandu partout. L’étage supérieur a été entièrement consumé. Ils voulaient nous brûler vifs dans la maison. Nous étions 40 à l’intérieur : des hommes, des femmes et des enfants. On entendait les corps brûler. Nous ne savions pas où aller. Notre maison, celle de mes parents, de mes beaux-parents ? Elles étaient toutes brûlées, endommagées, ou détruites. Mais où pouvons-nous aller par ce temps ? Il fait très froid. »
(source : Palestine Monitor)
Amnesty International :
« Il est clair et indéniable qu’Israël a utilisé du phosphore blanc contre les civils de Gaza. »
« Ce dimanche 18 janvier 2009, nous avons vu des rues et des allées jonchées d’éléments attestant de l’utilisation de phosphore blanc, notamment des éclats encore en feu et les restes d’obus et de grenades tirés par l’armée israélienne », a déclaré Christopher Cobb-Smith, expert balistique présent à Gaza dans le cadre de la mission d’information d’Amnesty International.
« Le phosphore blanc est une arme destinée à créer un écran de fumée permettant de masquer les mouvements de troupes sur le champ de bataille », a-t-il ajouté. « C’est un agent très incendiaire, qui explose dans les airs et ne devrait jamais être utilisé dans des zones civiles, en raison de ses effets dévastateurs. »
(Extrait d’un communiqué de presse d’Amnesty International le 19 janvier 2009)