Le magicien de Kaboul. De Philippe Baylaucq, jusqu’au 29 janvier à Ex-Centris à Montréal et à partir du 29 janvier au Clap à Québec.
Le magicien de Kaboul, c’est l’histoire de Harushiro Shiratori, un restaurateur japonais qui, après avoir perdu son fils unique dans les attentats du 11 septembre 2001, apprend la magie et va offrir du rêve aux petits Afghans. Même si le synopsis peu sembler assez loufoque à la première lecture, on se laisse rapidement émouvoir par l’histoire magnifique de cet homme simple qui répond au drame par la beauté.
Tourné entre 2003 et 2007 sur trois continents (New York, Kaboul et Tokyo), ce documentaire touchant de Philippe Baylaucq (Lodela, Mystère B., Les couleurs du sang, Sables émouvants, Un cri au bonheur) nous plonge dans l’histoire d’un homme qui, à sa modeste manière, cherche à tout prix à redonner du rêve aux enfants pour éviter qu’ils ne deviennent les terroristes de demain.
Comme un ami qui se confie à travers nous à son fils décédé, monsieur Shiratori nous emmène sur les lieux de sa mémoire, sa propre enfance à Hiroshima pendant la Deuxième Guerre mondiale et de ses batailles d’aujourd’hui - ses conférences sur la paix dans des écoles primaires du monde entier, son projet de centre communautaire à Kaboul, etc.
Ceux qui voudront trouver en cette aventure humaine un exemple de projet d’aide internationale efficace seront vite déçus. Par contre, ceux qui sont en quête d’histoires où des hommes savent se tenir debout y découvriront un véritable chant d’humanité. Une humanité torturée, blessée, mais qui sait encore se relever.