Portrait actuel de la condition féminine dans le monde, Le livre noir de la condition des femmes fait état des agressions perpétrées à l’endroit des femmes parce qu’elles sont femmes. Excision, crime d’honneur, lapidation, viol, mariage forcé, violence par un partenaire intime, discrimination sexuelle, traite des femmes, tourisme sexuel, prostitution, iniquités dans l’accès à l’éducation, à la vie économique et politique. La guerre aux femmes, orchestrée par les grands prêtres de la société patriarcale, reproduite et intériorisée quotidiennement par les femmes elles-mêmes, fait chaque jour des milliers de victimes.
Publié sous la direction de Christine Ockrent, journaliste, écrivaine et première femme à assumer en France la responsabilité du journal télévisé de 20 h, le recueil rassemble une cinquantaine de textes. La contribution des différentes collaboratrices et collaborateurs permet de parcourir le monde, des États-Unis à la Chine, et de constater que partout les femmes sont assujetties, dominées. On assassine 5000 femmes par année au nom de l’honneur, souvent parce qu’elles sont coupables d’avoir été violées. Quatre-vingt-dix millions de femmes manquent en Asie. Au Guatemala, un violeur peut se faire « pardonner » son crime s’il marie sa victime, évitant ainsi la prison - alors qu’une femme battue du même pays ne peut porter plainte que si ses marques sont encore apparentes au bout de dix jours. En Afrique du Sud, c’est plus de 1,5 million de viols qui ont lieu chaque année...
Certaines valeurs universelles ne transcendent-elles pas les cultures, les coutumes et les traditions ? Peut-on tolérer, au nom du relativisme culturel, les atteintes aux droits de femmes ? « Sécurité. Intégrité. Liberté. Dignité. Égalité : telle est la feuille de route qui a déterminé l’ordonnance de ce livre. Tels sont aussi les objectifs qui devraient guider l’action de tous ceux qui refusent de désespérer de l’homme - et de la femme. »
Articles, portraits, témoignages, synthèses d’études internationales, « ce voyage autour du monde pourrait être, pour toutes et tous, comme une incitation à rompre les silences. Un engagement, en quelque sorte ». Un combat qui nous concerne tous et toutes !