
Une ardente patience est l’œuvre la plus connue de l’auteur chilien Antonio Skármeta. C’est le roman qui avait donné au grand écran l’immense succès, Il Postino, avec Philippe Noiret. Ses deux derniers romans avaient également été des succès critiques et populaires : La noce du poète (2001, prix Médicis étranger) et La fille et le trombone (2004).
L’auteur, né en 1940 à Antofagasta au Chili, est contraint, à la suite du coup d’État de Pinochet en 1973, de s’exiler en Allemagne pour 16 ans, où il est aujourd’hui de retour à titre d’ambassadeur. Diplômé de philosophie et de littérature, il aura été tour à tour scénariste, professeur, cinéaste, animateur d’émissions littéraires.
Pendant ses années d’exil, Skármeta est professeur à l’Institut de cinéma de Berlin-Ouest, et c’est à ce moment qu’il rédige Une ardente patience, où le romancier imagine, quelque part sur une petite île d’Italie, la rencontre entre un poète qui ressemble dangereusement à Pablo Neruda et un modeste facteur à bicyclette.
Avec Le ballet de la victoire, Antonio Skármeta récidive. Véritable critique sociale, le livre rend hommage aux poètes Jorge Manrique et Nicanor Parra, dont les vers consolent l’héroïne Victoria du meurtre de son père, égorgé par les militaires avant la fin de la dictature.
Le ballet de la victoire est une histoire d’amour et d’amitié, vécue à trois, entre deux anciens taulards et une jeune lycéenne. Une chronique sur la jeunesse et le Chili des années 1990, le Chili d’après la dictature, alors que Santiago se transforme.
Les deux ex-détenus, libérés grâce au décret d’une amnistie pour les prisonniers de droit commun, sont Angel et don Nico. Angel, le voleur de chevaux, Nico, le gentleman cambrioleur. Avec Victoria, qui rêve de devenir ballerine, ils formeront un trio d’enfer, inséparable. C’est le trio de l’espoir. Une romance qui prend parfois les allures d’un road movie, où chacun cherche désespérément à demeurer fidèle à ses idéaux et à ses rêves, ses amitiés, ses serments et ses principes.
Le ballet de la victoire a valu à Antonio Skármeta le très prestigieux et convoité prix Palneta.