Nous y sommes. Le 29 novembre est la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. C’est aussi la journée où l’ONU a passé la résolution qui a conduit à la partition de la Palestine en 1947. En 2012, c’est durant cette journée que le Forum social mondial Palestine libre a été lancé à Porto Alegre au Brésil. Le même jour, l’Assemblée générale de l’ONU a voté massivement en faveur—à 138 voix contre 9—d’accorder à la Palestine le statut d’état observateur non membre. Par son vote contre cette résolution, le Canada rejoint l’axe du mal aux côtés des États-Unis et d’Israël. D’après les médias canadiens, le ministre canadien des affaires étrangères s’est même déplacé à New York spécifiquement pour voter contre la résolution.
Les Palestiniens ne s’attendent pas à un miraculeux changement dans la politique israélienne à leur égard. Ce qu’ils veulent, c’est la fin de l’occupation. Nous n’attendons pas à un miracle de la part du gouvernement conservateur. Nous voulons les mettre dehors. Les appuis en ce sens se multiplient.
Forum inaugural en solidarité avec le peuple palestinien
Le premier Forum social mondial Palestine libre s’est tenu au Brésil, à Porto Alegre, du 29 novembre au 1er décembre dernier. Plus de 3,000 personnes se sont inscrites et plus d’une centaine, venue de 36 pays, ont participé. Quelque 70 délégués palestiniens venus de la Bande de Gaza, de Cisjordanie et des camps de réfugiés ont assisté et participé aux cinq principales tables rondes ainsi qu’à quelque 168 ateliers, séminaires et colloques autonomes. C’est à Porto Alegre que s’est tenu en 2001 le premier Forum Social Mondial, et c’est dans cette même ville que s’est tenu cette année le premier Forum mondial de l’histoire sur la Palestine. Il s’agit du premier forum sur la solidarité avec la Palestine. Ce ne sera certainement pas le dernier.
Le prochain rendez-vous est à Tunis, pour le Forum Social Mondial, qui se tiendra dans le berceau du Printemps arabe du 26 au 30 mars 2013. Le Forum dédiera un espace de discussion pour la Palestine libre durant les quatre jours de l’événement.
Il ne s’agit pas simplement d’un passage d’un forum à l’autre, d’une rencontre à l’autre. Il s’agit de construire et d’étendre un mouvement de solidarité en faveur de l’autodétermination. Ce mouvement travaille à atteindre ses objectifs. Les yeux des nations sud-américaines étaient tous braqués sur le forum de Porto Alegre. Nous en percevrons les échos. Il fallait démarrer le processus de réflexion dans une partie du monde où des gouvernements progressistes sont élus par leurs peuples, car lorsque le peuple, conscientisé et politisé, présente une question, le gouvernement ne peut l’ignorer qu’à ses risques et périls. Déjà, le MST et de nombreux autres syndicats et ONGs prévoient lancer une campagne contre le commerce d’armement, et en particulier le traité sur l’armement entre le Brésil et Israël.
Le lobby sioniste a mis en place une campagne de salissage particulièrement vicieuse à Porto Alegre afin de faire annuler le forum. Le gouvernement s’est vu forcé de répondre à la fois aux demandes des sionistes et des mouvements progressistes. Le résultat en a été la tenue du forum !
