Le Venezuela possède une grande richesse musicale, même si elle n’obtient pas la même reconnaissance que ses voisins, la Colombie et le Brésil. De nombreux styles, dont certains régionaux, définissent la musique vénézuelienne : le joropo pour la région de Los Llanos (Reynaldo Armas, Jorge Guerrero, Scarlet Linares), le gaita pour la région de Maracaibo (Maracaibo 15, Cardenales), ainsi que le golpe tocuyano et le tamunangue pour l’État de Lara (Los Golperos de Tocuyo). Il ne faut surtout pas oublier Ali Primera, une figure incontournable de la musique vénézuelienne – la ville de Maracay a même érigé une statue en son honneur. Chanteur folk engagé, il évoque un Brassens vénézuelien. Enfin, à en juger par la phénoménale quantité d’albums piratés en vente dans les rues de chaque ville, les autres musiques latines connaissent beaucoup de succès au Venezuela, comme le vallenato colombien, le reggaetón portoricain, la salsa, le merengue, etc.
Durant mon voyage, j’ai surtout découvert le joropo et le tamunangue, qui est aussi une danse. J’ai ainsi assisté au spectacle d’un groupe de joropo à Barinas, dans la région de Los Llanos. Le joropo se caractérise par la présence d’une cuatro (petite guitare à quatre cordes), d’une harpe et de maracas. Le son de la
harpe, combiné à celui des autres instruments, donne un résultat étonnant et franchement excellent. J’ai aussi vu, à Sanare, dans l’État de Lara, un numéro fort captivant d’une troupe de danseurs et danseuses de tamunangue. De la poésie, en musique et en mouvements.
Ce trop bref portrait de la musique vénézuelienne ne rend pas justice à la véritable place qu’elle occupe dans le pays. Omniprésente, tonitruante, elle anime les rues, les maisons, les commerces, les autobus et voitures. Plus qu’un simple divertissement, elle constitue un mode de vie. Pour plus d’information sur la musique vénézuelienne (et autres sujets liés au pays), visitez cet excellent site en français :
Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.