
La ligne de flottaison n’est pas le premier roman de Jean Hatzfeld, qui est plutôt connu pour ses deux ouvrages sur le génocide rwandais : Dans le nu de la vie. Récits des marais rwandais (Seuil, 2000, Prix France-Culture 2001), et Une saison de machettes (Seuil, 2003, Prix Femina 2003).
Journaliste, grand reporter de guerre pour Libération notamment, Jean Hatzfeld parcourt depuis des dizaines d’années les guerres de ce monde, du Moyen-Orient à l’Afrique en passant par l’ex-Yougoslavie. Le roman qu’il nous offre ici prend donc quelques airs d’autobiographie, comme si cet homme des plus réservés dans la vie publique avait voulu nous livrer un peu qui il était, ou comment sa vie se vivait. Voici donc l’histoire de Frédéric, reporter de guerre pour Libération, rentrant d’un long séjour en Tchétchénie, retrouvant sa compagne d’origine hongroise, Emese, à qui il entend proposer de s’établir, de faire un enfant... Mais voilà que ce n’est pas aussi simple à dire qu’à penser...
La ligne de flottaison n’est pas un très grand roman, mais qui, pour celui qui a suivi le travail de Jean Hatzfeld du moins, n’est pas inintéressant.