Journée de travail pour l’élaboration d’un plan d’action collectif
"Au pouvoir depuis quatre ans, le gouvernement Harper n’aura en fait jamais été aussi actif que cette année pour imprimer sa vision idéologique partout dans le gouvernement. […] Ce qu’il souhaite, c’est être celui qui aura changé les valeurs du pays pour les rendre conformes au conservatisme social économique qu’il prône et qui aura ainsi modifié de façon durable sa gouvernance. "
Bernard Descôteaux, Le Devoir
18 décembre 2010
"La plupart des citoyens se sentent toutefois démunis lorsque vient le temps de passer de la parole aux gestes, un peu comme si la présence des conservateurs au pouvoir était une calamité inévitable. Or, leur arrivée au gouvernement n’a rien d’une catastrophe naturelle. S’ils ont gagné, ils peuvent perdre."
Christian Nadeau
Contre Harper
Chère amies, Chers amis,
Un an après la prorogation du parlement de 2009, les décisions du gouvernement conservateur continuent de miner le fonctionnement des institutions démocratiques au Canada et le musellement des populations québécoise et canadienne se poursuit.
Il faut agir avant que ces décisions n’aient des conséquences durables sur la démocratie au Canada et au Québec. Il est urgent de refuser collectivement ce rétrécissement imposé de l’espace démocratique.
Le 28 janvier prochain, participez avec nous à une journée de travail où nous discuterons ensemble des moyens de défendre une réelle démocratie et une réelle liberté d’expression au pays. La journée s’ouvrira sur une présentation de M. Christian Nadeau, auteur du livre « Contre Harper » qui présentera son analyse de la philosophie conservatrice et de ses dangers. La rencontre vise à renforcer le mouvement d’opposition aux politiques conservatrices actuelles et au mode de gouvernance du gouvernement canadien, pour un réel projet de société où nous avons une VOIX. Dans une optique de concertation, et en vue de rendre ce mouvement pancanadien, les représentants de la coalition Voices/Voix, présente dans le reste du Canada, seront spécialement invités à participer à la journée et à collaborer à la mise en œuvre des actions prônées.
La rencontre se tiendra dans les locaux de l’UQAM, Pavillon Hubert Aquin, local A-1340, situé au 400, rue Ste-Catherine Est
N.B. La rencontre s’adresse aux représentants d’organisations de la société civile.
Le Comité de coordination de la Coalition Pas de démocratie sans voix !
Alternatives - Amnistie internationale Canada francophone - Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) - Centre international de solidarité ouvrière (CISO) - Centrale des syndicats du Québec (CSQ) - Centrale des syndicats nationaux (CSN) - Centre justice et foi - Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL) - Fédération des femmes du Québec (FFQ) - Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) - Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) - Ligue des droits et libertés - Table Régionale des Organismes Volontaires d’Éducation Populaire de Montréal (TROVEP)
Veuillez confirmer votre présence auprès d’Amélie Nguyen à l’adresse analyste@aqoci.qc.ca
Retour sur des événements qui ont menacé la démocratie et la liberté d’expression dans les dernier mois :
– Le Sénat, où les conservateurs détiennent désormais la majorité des voix, n’a pas hésité à bloquer des projets de loi qui ont été proposés par des représentants élus à la Chambre des communes ;
– Un projet de loi a été présenté pour augmenter le nombre de députés en Chambre, ce qui réduirait le poids du Québec, et augmenterait donc celui des provinces plus favorables aux conservateurs ;(veut-on vraiment embarquer dans ce débat ?)
– Le gouvernement a annoncé son appui inconditionnel à Israël, faisant fi d’allégations très sérieuses de crimes de guerre et de violation des droits des Palestiniens qui pèsent contre cet État ;
– On vient d’apprendre que les accusations qui avaient justifié l’ingérence du gouvernement dans l’organisme Droits et Démocratie sont non fondées et que ses difficultés étaient avant tout causées par un conflit idéologique entre les membres de la direction et du conseil d’administration ;
– Le gouvernement conservateur a annoncé la prolongation de la présence de militaires en Afghanistan sans débat public et contre la volonté de la majorité de la population canadienne ;
– La militarisation de la politique étrangère canadienne a aussi amené des dépenses inédites pour l’achat de 65 avions F-35 alors que le gouvernement parle régulièrement d’une période d’austérité face à un déficit qui dépasse les 50 milliards de dollars ;
– Au-delà des importantes coupures de financement (Conseil canadien pour la coopération internationale, Kairos, Match International, Alternatives), le gouvernement a procédé à une réforme en profondeur des programmes de partenariat avec les organismes de coopération internationale où on dit explicitement que l’ensemble des projets financés devra être en conformité avec les orientations de la politique étrangère canadienne et où l’autonomie de ces organisations est grandement réduite ;
– Au mépris des pressions populaires pour l’adoption de mesures contraignantes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement a plaidé pour la fin du protocole de Kyoto à la rencontre de Cancun sur le climat ;
– Malgré une réprobation très forte, le gouvernement a aboli le formulaire de recensement long, ce qui met notamment en péril le suivi de l’évolution des conditions de vie des Canadiens et la qualité des politiques publiques au pays ;
– Pour les prisonniers, les contrevenants, le gouvernement ne cesse de plaider pour un durcissement des peines et pour une augmentation des pouvoirs répressifs de l’État ;
– L’introduction de lois discriminatoires envers certaines catégories de réfugiés et un discours qui criminalise les réfugiés aux yeux de la population.
– Le gouvernement refuse désormais de donner accès aux chirurgies de réassignation sexuelle aux transgenres emprisonnés au Canada, ce qui brime leurs droits. Il s’oppose également à l’ajout de la notion d’identité de genre et d’expression sexuelle comme motif de discrimination à la Loi canadienne sur les droits de la personne.