Cette conférence, que plusieurs ont considérée comme un échec, a toutefois été marquée par l’émergence du « Climategate », expression désignant l’existence d’une manipulation de données et d’une destruction de statistiques contredisant la thèse du réchauffement planétaire émise par les scientifiques.
Malgré ce scepticisme, il n’en demeure pas moins que les données recueillies par nombre d’études qui font consensus au sein de la communauté scientifique mondiale démontrent que le réchauffement du système climatique a des conséquences considérables sur plusieurs écosystèmes de la planète.
C’est le cas du Groupe intergouvernemental d’experts du climat (GIEC), qui avançait « avec un degré de confiance très élevé », dans son Bilan 2007 des changements climatiques, que les activités humaines menées depuis les débuts de l’ère industrielle (1750) ont eu pour effet de réchauffer la planète.
Face à ces nombreuses statistiques, il est difficile de lever le nez sur le rôle que joue l’activité humaine dans les problématiques environnementales d’aujourd’hui. En effet, une plus grande sensibilisation à l’égard de nos comportements et habitudes de vie se fait sentir. Cependant, si la sensibilisation et le passage à l’action pour contrer les changements climatiques passent, entre autres, par l’achat d’un composteur domestique à 50 $ pour une famille québécoise, il en est tout autrement pour une communauté cubaine qui cultive ses semis dans des bouteilles de boisson gazeuse ou des éviers abandonnés.
Pour plusieurs, les gestes « écolos » sont entérinés depuis des années dans leur quotidien dûs à des questions de nécessités et de manque de ressources. L’activité commerciale et la consommation matérielle qui caractérisent notre système économique actuel laisse peu de place au réflexe de la réutilisation
et à l’introduction de nouvelles habitudes de vie qui, au bout du compte, ont des impacts positifs sur l’environnement. Même les gestes qui sont posés avec l’objectif de limiter l’empreinte environnementale passe par la consommation.
En effectuant un stage à l’étranger, il est possible de poser un regard neuf sur les problématiques environnementales tellesque présentées dans les pays du Nord. En effet, les enjeux environnementaux prennent de multiples visages et se complexifient selon le contexte social et culturel dans lequel on se trouve.
Pour certains, cette expérience a été l’occasion de réfléchir sur une meilleure utilisation des ressources disponibles, comme le démontre le texte sur l’agriculture urbaine d’Isabelle Gagnon. Pour d’autres, comme Marie-Soleil Désautel, ceci a permis de poser un regard sur les défis sociaux et environnementaux reliés au développement économique de l’un des pays les plus pauvres de l’Amérique latine, la Bolivie.
La place primordiale qu’a prise les questions environnementales au cours de la dernière année a fait germer l’idée de regrouper les textes de cinq de nos collaborateurs. Ces textes ont la caractéristique de présenter quelques uns des enjeux reliés à l’environnement que les stagiaires ont eu l’occasion d’observer
pendant leur séjour à l’étranger. Les prochaines pages sont donc empreintes de cette thématique environnementale qui prend désormais une place primordiale tant sur les scènes régionale et internationale que sur les scènes individuelle et
collective.