
Cet ouvrage étudie le phénomène de la mondialisation à partir de ses liens et impacts sur la société, la culture, les gouvernements et le concept d’État-nation. Les auteurs y abordent plusieurs thèmes dont le développement d’une économie mondiale du divertissement, la place des technologies de la communication au sein du phénomène, de même que les questions liées à la citoyenneté et au rôle de l’État en tant que référent social.
Les questions liées au rôle de l’État dans le nouvel ensemble mondial, à ses capacités à se redéfinir et à « influencer les processus mondiaux » afin d’honorer son « contrat social » avec ses citoyens, sont au cœur des réflexions des six chercheurs. C’est qu’avec le développement de structures supranationales et le « déplacement du contrôle vers le haut et à l’extérieur de l’État », plusieurs questions méritent d’être amenées sur la place publique.
Avec son argumentaire bien documentée qui repose sur des exemples principalement canadiens, le livre de Cameron et Gross Stein est des plus intéressants. On reconnaît aussi à ses auteurs le mérite de poser un regard critique sur de nombreuses idées véhiculées tant par les détracteurs de la mondialisation que par ses défenseurs.
Contestation et mondialisation est donc un livre complet qui présente clairement les enjeux et les choix auxquels sont aujourd’hui confrontés autant les gouvernements que les citoyens.
CONTESTATION ET MONDIALISATION. REPENSER LA CULTURE ET LA COMMUNICATION, de David R. Cameron et Janice Gross Stein, Montréal, Presse de l’Université de Montréal, 2003, 219 pages.
Christian Bolduc, journal Alternatives