L’université Rome III a décidé que dorénavant Coca-Cola, Fanta, Sprite et autres sodas seront bannis des distributeurs automatiques installés dans ses locaux. « A leur place, jus de fruits biologiques et denrées alimentaires provenant des pays du Sud et issus du commerce équitable", relate La Repubblica. Cette décision a été prise sur proposition d’un groupe d’étudiants de gauche, Ricominciamo Dagli Studenti, dans le but d’"offrir une alternative de consommation », a expliqué le recteur de l’université, Guido Fabiani.
Rome III n’est pas la seule institution qui mène des actions contre les multinationales. "Le Coca est exclu depuis des mois des bureaux de plusieurs mairies d’arrondissement de la capitale italienne, qui ont adhéré à la campagne internationale organisée par les travailleurs colombiens. Ceux-ci se plaignent des vexations qu’ils subissent de la part de la célèbre multinationale", poursuit le quotidien italien. Deux cent cinquante municipalités et institutions locales n’ont pas tardé à se rallier à cette initiative visant à bannir la boisson américaine des bureaux et des écoles.
A la municipalité de Rome, la sensibilisation aux produits du Sud et à l’exploitation du tiers-monde ne s’arrête pas là. En novembre 2004, la ville a édicté un règlement de "sponsoring éthique", pour l’instant unique en Italie, qui prévoit "l’introduction de critères éthiques au moment du choix de sponsors" par la ville. Avec ce règlement, "l’entreprise doit garantir de respecter la loi, assurer aux travailleurs un traitement non discriminatoire et le droit à la sécurité, respecter les droits humains et protéger l’environnement" conclut La Repubblica. Une douzaine d’autres communes italiennes envisagent de suivre l’exemple romain.