Essai

C’est vert et sa marche

mercredi 31 octobre 2007, par Pierre Frisko

N’en déplaise aux Harper, Bush et autres Dumont de cette planète, il n’est pas nécessaire de balancer l’environnement aux oubliettes pour faire avancer l’économie, comme le démontre Jean-Marie Pelt dans son plus récent ouvrage. D’ailleurs, pour peu qu’on fasse preuve d’imagination, le défi écologique peut être un puissant moteur de développement... durable. Dans C’est vert et ça marche, le militant écolo de longue date dresse un panorama de réussites vertes un peu partout sur la planète et il y a là de quoi inspirer ceux qu’on appelle les décideurs. Par exemple, la ville de Curitiba, au Brésil, a mis sur pied un réseau de transport en commun efficace fait d’autobus extra longs qui possèdent tous les avantages du métro, à une fraction du prix. Le succès est tel que 80 % des déplacements urbains sont effectués en transport en commun.

La Suisse, elle, a eu la bonne idée de débarrasser ses routes des camions en les faisant transporter par des trains, une idée intéressante pour le Québec, à condition d’investir un peu dans les rails. On retrouve aussi l’exemple surprenant des cimenteries Lafarge, une entreprise de 83 000 employés qui, depuis que son patron a assisté au sommet de Rio, a pris un virage vert qui implique ses multiples filiales à travers le monde : il s’est engagée à faire mieux que les objectifs de Kyoto en matière de réduction de gaz à effet de serre. Et que dire de cette délicieuse idée de négawatt qui prône la diminution de la consommation d’énergie plutôt que l’augmentation de l’offre.

Maintenant que les grands constats sur les changements climatiques ont été établis, il est plus que temps de passer à l’action et d’intégrer l’écologie au développement économique, insiste l’auteur. Mais il faudrait aussi revoir notre définition du progrès économique, ajoute-t-il, parce que tant qu’on comptera les dommages causés par les accidents de la route dans la colonne des plus du PIB, on peut se demander ce qu’elle peut bien signifier...


C’est vert et ça marche
Jean-Marie Pelt
Fayard, Paris, 310 pages

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