L’affaire du kirpan

C’est quand qu’on va où ? (Renaud)

jeudi 16 mars 2006, par Victor Levant

Au début c’était les “sauvages”, parce qu’ils étaient rouges et sans la foi ; puis après c’était les “frogs” parce qu’ils mangeaient la cuisse de grenouille et ils ont été vaincus dans la guerre. Puis après c’était les “maudits anglais” parce qu’ils ont gagné la guerre et nous ont colonisé.

Puis après c’était les “sales nègres”, parce qu’ils n’étaient blancs et ils étaient les esclaves de la gentry. Puis après c’était les “sales juifs” parce qu’“ils ont tué le Christ” et ils étaient solidaires entre eux.

Puis après c’était les “Témoins de Jéhovah” parce qu’ils étaient blasphémateurs. Puis après c’était les « Pepsi né pour un petit pain », parce qu’ils n’ont pas assez d’argent pour acheter une pinte de lait.

Puis après c’était les “chauffeurs de taxi haïtiens » ignorants, parce qu’ils ne pouvaient pas lire une carte de la ville. Puis après c’était les “bridés”, les boat-people qui sont venus ici pour voler les jobs en plus avec leurs femmes belles à nous coupé le souffle.

Puis après, c’était les « rastas jamaïcains” qui vendaient la marijuana aux enfants. Puis après c’était les « terroristes » parce qu’elles portaient un voile et s’habillaient avec modestie.

Puis après c’était les Hassidim à Outremont qui volaient le patrimoine des Québécois en refusant de s’habiller avec le prêt à porter de la rue St. Denis. Puis maintenant le “danger public” est un jeune Sikh portant un turban avec un canif cérémonial dans son pantalon.

Quand est-ce que ça va arrêter ça ?

Vous avez aimé cet article?

  • Le Journal des Alternatives vit grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs.

    Je donne

Partagez cet article sur :

  •    
Articles sur le même sujet

Canada

La violence spectaculaire du féminicide

Je m’abonne

Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !

Je soutiens

Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.

Je contribue

Vous pouvez :

  • Soumettre des articles ;
  • Venir à nos réunions mensuelles, où nous faisons la révision de la dernière édition et planifions la prochaine édition ;
  • Travailler comme rédacteur, correcteur, traducteur, bénévole.

514 982-6606
jda@alternatives.ca