La Cisjordanie et la bande de Gaza forment la Palestine aussi appelée territoires occupés. La Cisjordanie est bordée à l’est par la rive occidentale du Jourdain, à l’ouest par la « ligne verte », frontière israélo-jordanienne avant l’invasion israélienne. Très vallonnée et assez aride, elle n’offre quasiment aucune ressource naturelle.
La bande de Gaza, composée de dunes de sables, d’une superficie de 363 kilomètres de long et large d’une dizaine de kilomètres, est un territoire où s’entassent environ 1,2 million de Palestiniens, dont 75 % sont des réfugiés ou des enfants de réfugiés de 1948, expulsés de ce qui constitue aujourd’hui Israël. Environ 400 000 personnes vivent dans les camps des Nations unies, 50 % de la population est âgée de moins de 15 ans.
Quelques dates
1948 : Fondation de l’État d’Israël. Première guerre israélo-arabe. Avant 1948 la bande de Gaza était sous le mandat britannique de la Palestine, puis, jusqu’à 1967, sous contrôle égyptien. Depuis juin 1967, le territoire est occupé par Israël.
1987 : Début du soulèvement populaire palestinien, Intifada, dans les territoires occupés, Cisjordanie et Gaza.
1993 : Signature d’un accord entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dit Accords d’Oslo, entérinant leur reconnaissance mutuelle et prévoyant l’autonomie des territoires occupés.
Juillet 2000 : Le sommet de Camp David II réunissant Ehoud Barak et Yasser Arafat à l’initiative du président américain Bill Clinton se solde par un échec, après 14 jours de négociations intenses.
28 septembre 2000 : La visite du général Ariel Sharon, chef du Likoud, sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem, déclenche des affrontements dans les territoires palestiniens qui font 35 morts et près de 1 000 blessés en trois jours. Ces émeutes marquent le début de la seconde Intifada. Avant celle-ci, l’économie de Gaza était estimée à environ 1 milliard de dollars US. Selon les Nations unies, l’économie palestinienne depuis l’an 2000 a chuté de 50 %, à la suite des restrictions de circulation imposées par les autorités israéliennes.
2004 : Le « Mur de sécurité » construit par Israël annexe une zone de 975 kilomètres carrés. Il est construit à proximité de la ligne de cessez-le-feu de 1949, dite « Ligne verte », mais, en plusieurs endroits, il s’en éloigne de plus de 22 kilomètres pour intégrer des colonies juives en encerclant des agglomérations palestiniennes, où sont enclavés 160 000 Palestiniens. Gaza est entièrement encerclée par le Mur érigé par Israël. Les frontières terrestres de Gaza, avec l’Égypte et Israël, ainsi que le littoral sont sous contrôle israélien.
En vertu des Accords d’Oslo, Israël maintient son contrôle militaire sur 42 % de la bande de Gaza dont la majeure partie est réservée aux 6 000 colons israéliens (5 % de la population). Les Israéliens maintiennent également des bases militaires, des routes de contournement, une zone tampon le long de la frontière, ainsi que des « zones jaunes » - zones de population palestinienne sous contrôle militaire israélien. En vertu de la quatrième Convention de Genève, les colonies sont illégales, car « une force occupante ne peut transférer une partie de sa propre population dans les territoires qu’elle occupe ».