Appui au développement économique et démocratique au Mali

mercredi 25 janvier 2006, par François L’ÉCUYER

Notre programmation au Mali comporte deux volets.

Éducation à la citoyenneté, aux droits humains et à la démocratie

Dans le cadre de notre chantier Bonne gouvernance, nos activités se concentrent autour d’activités d’éducation et de sensibilisation des populations à la citoyenneté, la démocratie, la décentralisation des pouvoirs, les droits électoraux et le respect des droits de la personne.

L’objectif général est d’appuyer, à travers les organisations de la société civile et des médias, le processus de consolidation et d’enracinement démocratique au Mali. Les objectifs spécifiques sont :
 Accroître les connaissances des populations maliennes sur les mécanismes et les institutions démocratiques du Mali ;
 Enrichir les débats sur la démocratie et la bonne gouvernance par une participation accrue de la société civile et des groupes de base ;
 Approfondir la participation des populations maliennes ;
 Améliorer la transparence et les pratiques de bonne gouvernance par un meilleur suivi journalistique des enjeux de la gestion publique ;
 Renforcer les capacités médiatiques de l’Association Radio Libre Kayira, par des formations journalistiques, un appui institutionnel et la mise en réseau Internet de ses six radios communautaires

Ces objectifs seront rencontrés par l’exécution des activités suivantes :
 Production de capsules et dossiers radiophoniques sur les enjeux suivants : Démocratie municipale et dévolution des pouvoirs : participation, rôles et mécanismes citoyens ; La participation des femmes dans les institutions démocratiques au Mali ; Régime de taxation et services publics essentiels ; Initiative PPTE et projets publics de développement : quelle place pour la participation citoyenne ? Division des pouvoirs législatifs et exécutifs ; Appels d’offres des services publics : quel rôle les médias maliens peuvent-ils jouer afin de garantir les principes éthiques de transparence et de bonne gouvernance ? Lutte à la corruption : un enjeu citoyen
 Animation de débats radiophoniques, incluant représentants des partis politiques, de la fonction publique, du secteur privé et des organisations de la société civile, sur les enjeux ci-haut mentionnés ;
 Production d’émissions régulières sur l’éducation populaire à la citoyenneté et l’alphabétisation politique ;
 Production d’émissions régulières sur la promotion des droits de la personne et des droits des femmes en particulier ;
 Formation des journalistes et animateurs en éthique et déontologie, en écriture journalistique, en médias électroniques et en nouvelles technologies de l’information ;
 Consolidation des capacités informatiques du réseau des radios communautaires Kayira.

Activités génératrices de revenus pour femmes et handicapés du Mali

Le manque de revenus étant à l’origine de l’extrême pauvreté et ses nombreuses conséquences catastrophiques, il importe de soutenir le gouvernement et les populations du Mali dans leurs efforts à accroître les revenus des populations vulnérables afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins essentiels. Tel que mentionné plus haut, cette démarche s’inscrit en toute cohérence avec l’axe de programmation « promotion des activités génératrices de revenus, en particulier l’auto-emploi ».

L’objectif principal de cette composante de notre programmation au Mali consiste à réduire l’extrême pauvreté parmi les femmes et les handicapés des quartiers défavorisés de Bamako et de Ségou. De façon spécifique, notre programmation vise à :
 Consolider et diversifier les activités économiques de la coopérative de l’Association des femmes pour le progrès ;
 Consolider et agrandir le réseau d’organisations membres de cette coopérative d’achat, de production et de transformation ;
 Consolider et diversifier les activités génératrices de revenus des organisations de femmes et d’handicapés ;
 Accroître les revenus financiers des femmes et des handicapés impliqués dans ces diverses activités économiques ;
 Améliorer les pratiques de gestion, d’administration et de mise en marché des organisations de génération de revenus.

Ces objectifs seront rencontrés suite à l’exécution du programme d’activités suivant :
 Alphabétisation mathématique et commerciale pour personnes impliquées dans des activités génératrices de revenus : comptabilité de base, mathématiques, mise en marché, profitabilité, etc. ;
 Formations professionnelles pour personnes auto-employées ;
 Renforcement institutionnel des organismes d’économie sociale : formation en gestion de micro-entreprises, mise en marché et commercialisation, administration et comptabilité ;
 Renforcement des liens économiques entre producteurs, transformateurs et commerçants des zones rurales (Ségou) et urbain (Bamako)

Bénéficiaires

Les bénéficiaires de ce projet sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, l’Association Radio Libre Kayira compte plus de 400 journalistes, animateurs et bénévoles - dont 72 journalistes permanents - qui sont en charge de la programmation radiophonique. Ceux-ci font l’objet du programme de formation et de renforcement des capacités en matière de journalisme, de médias électroniques, d’éducation populaire et de nouvelles technologies de l’information et de communication.

Indirectement, les diverses campagnes d’éducation à la citoyenneté rejoignent l’audience générale des six radios communautaires Kayira. Bien qu’il soit difficile à chiffrer cette audience, nous évaluons à plus de 500 000 personnes des environs de Bamako, Koutiala, Ségou, Koulikoro, Kita et Mahina qui sont visés par ces programmes d’éducation à la citoyenneté et à la bonne gouvernance.

La composante axée sur la consolidation et le renforcement des activités génératrices de revenus rejoint onze organisations, ci-haut listées. Ces organisations regroupent près de 1200 membres, femmes à plus de 75%. On note aussi un certain nombre de personnes handicapées membres de ces associations. Celles-ci sont principalement centrées dans les villes de Bamako et de Ségou, qui sont particulièrement visées par notre programme.

Il faut toutefois multiplier par cinq afin d’évaluer le nombre net de bénéficiaires directs, afin d’inclure l’ensemble des familles qui bénéficieront de revenus familiaux accrus. Enfin, par effet d’entraînement, nous évaluons à environ 20 000 personnes les bénéficiaires indirects de ce projet, amenés à joindre les activités économiques de la coopérative de l’Association pour le progrès des femmes.

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