Il y a vingt ans, les questions environnementales étaient au cœur de la vie politique étasunienne. Mais après le 11 septembre, explique l’historien Romain Huret, le pays s’est lancé dans une course morbide à la militarisation et au développement effréné de leurs industries extractives — gaz de schiste notamment.
Boaventura de Sousa Santos analyse dans cet article la situation de révolte populaire, mais aussi de répression (avec plusieurs dizaines de morts) et de militarisation que vit la Colombie depuis le 28 avril dernier. Une répression qui s’est encore accrue depuis la rédaction de cet article. Cali, la troisième ville du pays, est devenue l’épicentre de la confrontation de classe dans le pays. Les organisations sociales ont déjà appelé à une nouvelle journée de mobilisation, le mercredi 12 mai 2021.
Hier [N.D.L.R. : 22 mars 2021], les travailleurs d’Amazon en Italie ont organisé la première grève nationale de l’histoire de la société de Jeff Bezos, qui a depuis longtemps recours à la sous-traitance, à l’embauche temporaire et à un dédale de contrats pour diviser sa main-d’œuvre. Cette fois, le personnel syndicalisé des entrepôts a su faire cause commune avec les livreurs externalisés.
Tout a commencé par une accusation de viol et menaces de mort faite par une employée d’un salon de beauté, à l’encontre d’Ousmane Sonko, député et président du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF), le 2 février 2021. Figure importante et fougueuse de l’opposition, candidat de la dernière présidentielle, Sonko semble très populaire. Il se présente comme un candidat anti-système et son discours de rupture rejoint particulièrement les jeunes. Je ne connais pas son programme, certains me disent que c’est un rigoriste et je n’ai pas d’avis sur ses intentions, mais toujours est-il qu’il porte dans son discours un anti-occidentalisme (un peu primaire), la lutte à la corruption et la critique de la dépendance du pays aux intérêts étrangers.
Julian Assange échappe pour l’instant à l’extradition vers les USA. Un tribunal britannique vient de rejeter le transfert de l’Australien, connu pour son implication dans Wikileaks, parce que son départ aux USA nuirait lourdement à sa santé mentale, déjà très dégradée. Mais le verdict est moins satisfaisant qu’il n’y paraît.
En décembre 2014, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé dans sa Résolution 68/237 la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024). Cette Décennie aurait dû avoir pour but d’encourager les États à éradiquer les injustices sociales produites par l’histoire et de lutter contre le racisme basé sur la race, les préjugés et les discriminations raciales dont les personnes d’ascendance africaine et les Africains sont toujours victimes. Cela aurait aussi été l’occasion de mettre en discussion et en acte la question des réparations. Mais une fois de plus, cela a été impossible ; pourtant, en décembre dernier, certains Etats semblaient prêts à proposer une résolution sur les réparations. Pour l’instant, rien n’a bougé [1]…
Avec plus d’un million et demi de cas et plus de 100 000 décès recensés, les États-Unis paient un lourd tribut à la COVID-19. Mais la crise sanitaire révèle surtout un pays miné par les inégalités, profondément ségrégué, où le rêve américain ne semble plus qu’un lointain souvenir. Et si la première puissance mondiale entrait dans une phase d’appauvrissement généralisé sans précédent ?
Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain.
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