
Il faut lire Acheter, c’est voter pour ce qu’il est : un outil d’éducation au commerce équitable, par l’intermédiaire de son produit phare, le café. Rédigé dans un grand souci de vulgarisation, dans une écriture simple et accessible, l’ouvrage retrace la complexité d’un système d’échanges internationaux inéquitable, les principes fondateurs du commerce équitable, et aborde la question de la certification de ses produits. En présentant le cas concret de la coopérative UCIRI, au Mexique, devenue avec le temps un modèle pour plusieurs autres coopératives du Sud, il permet l’intrusion dans le quotidien des travailleurs du café et facilite la compréhension des apports du commerce équitable dans le développement local.
La grande richesse de ce livre est qu’il laisse au lecteur l’entière liberté de ses choix. Laure Waridel, en dressant le portrait des groupes impliqués dans le commerce équitable en Amérique du Nord, principalement au Québec, et en abordant la question de savoir comment choisir du café, outille suffisamment le lecteur pour qu’il saisisse les implications du geste de la consommation et, ce faisant, qu’il soit en mesure de faire des choix éclairés. Le message est clair : si les choix de consommation que nous faisons, en tant qu’individu, ont un impact, nous disposons donc d’un pouvoir... oui, acheter, c’est voter.
Ce n’est pas le discours d’une utopiste révolutionnaire que nous retrouvons dans cet ouvrage, mais celui d’une citoyenne engagée qui cherche à convaincre avec des arguments objectifs et rationnels. Appuyé par une diversité de sources, Acheter, c’est voter fait suite aux publications antérieures de Laure Waridel, qui propose ici un outil d’éducation pour la cause dont elle est la plus sincère porte-parole.