Le 24 mars prochain, des mouvements sociaux du monde entier se réuniront au Pakistan, dans le cadre du Forum social mondial polycentrique. Après Bamako et Caracas, la grande famille altermondialiste s’arrête à Karachi pour faire le point. Pour le comité pakistanais qui organise le FSM, le défi est de taille. Le Pakistan est en effet au cœur d’une crise sans précédent.
Depuis le début de la campagne électorale, Stephen Harper fait des efforts immenses pour changer l’image que l’ancienne Alliance a léguée aux Conservateurs. À entendre M. Harper, personne n’a rien à craindre. Les accusations à l’effet qu’un gouvernement conservateur changerait de cap sur toutes une série de questions (politique extérieure, avortement, droits de la personne), sont de la « propagande », affirme M. Harper. Mais qu’en est-il dans les faits ?
Le décès de Yasser Arafat marquera une date importante de l’histoire du peuple palestinien et de sa lutte pour l’autodétermination. Déjà affaibli par trois ans de « détention à domicile » dans son bunker encerclé par des blindés israéliens, le raïs est disparu au moment où les menaces contre le peuple palestinien s’intensifient à l’ombre d’Ariel Sharon et de Georges Bush. Ce n’est pas la première fois que l’aspiration palestinienne à l’autodétermination se retrouve au pied du mur. Cependant, l’histoire n’a pas dit son dernier mot.
En janvier 2001, quelques milliers de personnes se réunissaient à Porto Alegre pour se retrouver et discuter à voix haute pourquoi et comment pouvait-on organiser un grand rassemblement des organisations populaires du monde entier. Depuis, on connaît l’histoire. Le FSM est devenu incontournable et un des moments clés du développement d’un mouvement altermondialiste. Il est devenu également un processus permanent par lequel des organisations et des réseaux se concertent, développent des alternatives, articulent des résistances sur l’ensemble de la planète.
Depuis quelques jours, l’histoire s’accélère en Irak. Après un an d’occupation, les États-Unis ont réussi à coaliser une grande partie de l’opposition irakienne, tant dans les régions sunnites que dans les régions chiites. Lors de l’occupation britannique dans les années 30, il avait fallu près de dix ans pour réaliser cet « exploit ». Comment expliquer cette évolution spectaculaire ?
Devant les divers reportages et même dans le rapport officiel préparé pour le Congrès américain par le général Antonio M. Taguba, l’opinion publique ne peut qu’être saisie d’effroi devant l’ampleur de l’utilisation de la torture (que les médias appellent des « sévices »), et qui est déployée sous ses différentes formes contre les détenus irakiens, notamment à la prison de Abu Ghraib. Il est de plus en plus évident qu’il y a là un « système », voire une routine un « protocole » habituel de l’armée américaine en Irak. Mais plus inquiétant encore est le fait que ce « protocole » n’est ni nouveau ni exclusif à l’Irak.
Le BJP, parti qui contrôle la coalition au pouvoir à Delhi, est mené par de fins tacticiens. Le premier ministre, Atel Behari Vajpayee, et le ministre de l’Intérieur, Lal Kishan Advani, jouent à la fois séduction et chantage, gouvernance et répression. Au cœur du dispositif, un projet profondément réactionnaire. L’opposition, affaiblie par ses querelles internes, est interpellée par les mouvements sociaux.
Le ministre de la Défense, Bill Graham, estime que le Canada doit participer au projet de bouclier antimissiles élaboré par Washington, parce que, affirme-t-il, ce projet assurera la sécurité du continent nord-américain. Tandis que des experts, comme Stéphane Roussel (Le Devoir, 25 septembre), affirment que le Canada n’a pas le choix de participer au projet américain, s’il veut maintenir sa position au sein du système de défense stratégique et des alliances mises en place à l’époque de la guerre froide (Norad).
La récente élection présidentielle en Palestine inaugure une nouvelle période de l’histoire de la lutte pour l’autodétermination des Palestiniens. Le nouveau président, Mahmoud Abbas, a été élu avec la majorité des voix et est déjà à l’œuvre pour trouver des solutions à la terrible crise palestinienne. Cela ne sera pas facile.
Pendant longtemps, la Jordanie a été présentée comme un modèle de stabilité et de sécurité au Moyen-Orient. Une stabilité érigée grâce à un efficace et féroce système géré par un puissant éventail de moukhabarates (services de sécurité), par une monarchie régnant sans partage. En ce sens, les horribles attentats du 9 novembre inquiètent. Que Al-Qaïda soit capable de frapper Amman, la capitale sans doute la plus sécuritaire de la région, n’est pas sans signification.
Récemment, la crise qui traverse le Soudan est revenue sur le devant de l’actualité internationale. Dans l’ouest du pays (région du Darfour), des milliers de personnes meurent en raison de la guerre et de la famine. L’ONU et l’Union africaine veulent s’impliquer... Et le Canada pourrait également aider...
L’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, Rafik Harari, risque de relancer la tension au Liban et en Syrie. Avant même que l’on sache qui est responsable, Damas est pointée du doigt par diverses capitales, dont Washington. Depuis sa réélection, le président Bush a averti à plusieurs reprises que la Syrie était dans sa ligne de mire, la qualifiant de pays de l’« axe du mal ».
Les turbulences qui traversent le Venezuela aujourd’hui ne datent pas d’hier. Des confrontations ont eu lieu et dans les années 1980, tout a déboulé. En 1989, de graves émeutes avaient lieu à Caracas et certaines villes de provinces. En gros, les pauvres disaient « basta » à un régime qui les volait tant par la corruption des élites que par l’imposition des politiques néolibérales. Fait à noter, le Venezuela qui est un pays très riche est habité par des pauvres.
Alors que les attentats éclatent à un rythme croissant en Irak, le monde entier retient son souffle. Jusqu’où ira-t-on dans cette dérive d’anarchie et de violence ? De toute évidence - et même Colin Powell l’admet - Washington est complètement dépassé par les évènements. Pire encore, le gouvernement américain s’enferme dans une logique infernale, en refusant de donner la main aux Nation unies mais en demandant de l’aide aux « alliés ». Les États-Unis ont enregistré un autre échec sérieux lors de la conférence de Madrid, la semaine dernière.
Le Forum social du Niger, qui a réuni environ 500 personnes du 27 au 29 septembre, a été un succès et pose de nouveaux défis au mouvement populaire nigérien. Le Niger est entré en 2003 dans sa vingtième année de déclin social et économique. Dernier pays au monde sur l’échelle de l’indicateur de développement humain, le Niger est un pays dévasté. C’est par leur courage et leur patience que les divers peuples qui habitent le territoire ont évité que le Niger ne tombe dans un chaos total.
Pour les néoconservateurs de l’administration Bush, la présence militaire des États-Unis en Irak, en Afghanistan, en Arabie saoudite et ailleurs se veut la première phase d’une vaste « réingénierie » du Moyen-Orient, dans le but de mettre au pas des pays et des mouvements « récalcitrants », dont la Syrie et l’Iran. Sur le dossier iranien, Washington se trouve en porte-à-faux avec l’Europe. Aussi, le président Bush se fait conciliant en endossant les démarches européennes pour coopter le régime iranien et en ne s’opposant plus à l’intégration de l’Iran à l’Organisation mondiale du commerce. Est-ce que cette « carotte » sera assez alléchante pour faire capituler Téhéran devant la pax musclée ? Peu probable.
Luis Inacio da Silva, mieux connu sous le nom de Lula, vient d inaugurer, en assumant la présidence du Brésil, une nouvelle ère pour ce pays de 178 millions d’habitants. Les défis sont gigantesques à tous les niveaux, social, économique, politique. A court terme de plus, le nouveau président doit s’assurer d’une majorité fonctionnelle au sein du Congrès où son parti, le Parti des travailleurs (PT), reste minoritaire, même si c’est le Parti qui détient le plus grand nombre de députés.
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