Appel à la solidarité internationale

5 octobre - Journée internationale des enseignantes et des enseignants

jeudi 23 septembre 2004

À tous les syndicats, fédérations et organisations d’enseignantes et d’enseignants à travers le monde.

Le 5 octobre a été désigné Journée internantionale des enseignantes et enseignants par l’UNESCO en 1994. Son but est de permettre aux enseignantes et enseignants, aux parents et à toutes les personnes intéressées par l’éducation de mettre en évidence l’importance du rôle des enseignantes et des enseignants à travers le monde et son importance pour la société.

Cette année, la tenue d’une conférence internationale sur l’éducation et la mondialisation coïncide avec la Journée internationale des enseignantes et des enseignants. Cette conférence aura lieu à Ramallah, en Palestine, du 4 au 6 octobre. Les participants à cette conférence sont des enseignantes et enseignants, des professeurs, des syndicalistes, des défenseurs des droits de l’homme et d’autres personnes militantes du monde entier. La décision d’organiser cette conférence a été prise par résolution lors du 4ème Forum social mondial de Mumbaï de janvier 2004. Cette résolution appelle les enseignantes et les enseignants et aux défenseurs des droits de l’homme dans le monde à organiser une telle conférence en solidarité avec les enseignantes et les enseignants palestiniens.

Le 5 octobre, à l’occasion de la Journée internationale des enseignantes et des enseignants, des manifestation, défilés et autres activités auront lieu dans la bande de Gaza, sur la rive gauche du Jourdain et même en Israël. Le thème de ces manifestations sera « Le mur doit tomber ! » en référence au mur de 730 km et qui est composé de clôtures électriques et d’une muraille de huit (8) mètres de hauteur qui encerclent le territoire palestinien. Cette muraille est aussi appelée le Mur de l’Apartheid, le Mur et le Mur de l’annexion. Le gouvernement d’occupation israélien s’affaire à compléter cet ouvrage au coût de 3 milliards et demi de dollars.

À la fin des travaux, le mur doit encercler la population palestinienne des trois ghettos régionaux de la rive gauche. Il occasionnera aussi cinq petits ghettos à l’ouest et à l’est du mur, isolant ainsi toutes ces communautés de la Bande de Gaza. Cet ouvrage affectera 250,000 Palestiniens répartis dans 67 cités, villes et villages. Ils seront coupés de leurs terres et de leurs lieux de travail. Les écolières et écoliers, les enseignantes et enseignants sont coupés de leurs écoles ou le seront sous peu. Les bénéficiaires des services de santé et des services sociaux sont aussi affectés de même façon, les dispensaires étant situés à l’extérieur de leur communauté enclavée ajoutant ainsi au drame humain et à la désorganisation économique provoquée par le mur. Des maisons et des commerces ont été détruits par centaines. Des oliveraies qui couvraient des milliers d’acres ont été déracinées. Des milliers d’acres de terres en culture ont été dévastés, des centaines de puits ont été détruits, des routes et des systèmes d’aqueduc ont été saccagés et les réseaux de distribution d’électricité ont été endommagés. Des sites archéologiques palestiniens importants ont été irrémédiablement endommagés. À la fin des travaux, la moitié du territoire et des ressources économiques de la Bande de Gaza sera ainsi passée aux mains d’Israël.

La construction du Mur de l’Apartheid par Israël est une grave atteinte aux droits de l’homme et va à l’encontre du droit international comme le confirme l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye et la résolution A/ES 10/15 adoptée le 20 juillet 2004 par l’Assemblée générale des Nations unies, au cours d’une session spéciale. La résolution des Nations unies enjoint Israël de respecter les obligations identifiées dans l’avis de la Cour internationale de justice.

Le Mur contribue à semer la haine et à répandre la discrimination en plus de mettre en péril toute solution au conflit entre palestiniens et israéliens. La démolition du mur comme celle du mur de Berlin, doit devenir la préoccupation de tous ceux et celles qui ont soif de justice et de paix. Nous vous demandons de vous unir aux enseignantes et aux enseignants et au peuple palestinien le 5 octobre pour crier haut et fort que Le mur doit tomber ! et que le droit international et l’avis de la Cour internationale de justice doivent être respectés.

Nous vous demandons plus particulièrement d’organiser des activités dans vos écoles, dans vos locaux de syndicat, dans les universités et sur les places publiques pour informer la population de la construction et des effets du mur sur le peuple palestinien et de publiciser les activités du 5 octobre par le biais d’expositions, de réunions, de manifestations en solidarité avec les Palestiniens et les Israéliens qui revendiquent la paix et la justice en attirant l’attention de la communauté internationale sur ce Mur afin d’en obtenir la chute.

World Teacher Day : est le site internet sur lequel vous pourrez trouver des photos, des statistiques et de l’information de même que la présente lettre traduite en plusieurs langues. Allez le voir !

Pour plus d’informations sur la mur, visitez les sites suivants :

 Palestinian Stop the Wall Campaign :
 Cour Internationale de Justice, La Haye :
 Nations Unies :
 Right to Education Campaign :
 Gush Shalom, the Israeli Peace Group :


Pour nous manifester votre appui ou obtenir plus d’informations, contactez :

Teacher Creativity Centre (TCC), P. O. Box 1948, Ramallah, Palestine,
Téléphone : (972) 2 295 9960, Fax : (972) 2 2966481 courriel : tcc@teachercc.org ou General Union of Palestinian Teachers (GUPT), Telefax : (972) 2 2409493

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