Les preuves fournies par Washington de la responsabilité russe dans la destruction en vol d’un avion de ligne malais au dessus de l’Ukraine sont sans appel. Le problème est qu’elles ne sont pas vérifiables et ressortent donc du sérieux de celles assénées solennellement par le secrétaire d’État Colin Powell au Conseil de sécurité pour justifier de l’attaque contre l’Irak.
La « révolution orange » de la fin 2004, en Ukraine, constitue un véritable cas d’école pour étudier les nouveaux outils élaborés par les puissances occidentales pour déstabiliser et manipuler les autres pays. Qu’il s’agisse d’ébranler l’Iran ou le Venezuela, ou encore de réintroduire le capitalisme à Cuba, les mêmes techniques sont utilisées.
En décembre 2004, des manifestations éclataient dans la capitale ukrainienne à la suite d’élections chaudement contestées. Célébrés comme une « révolution démocratique » par les gouvernements et les médias occidentaux, ces évènements eurent, entre autres, pour effet, de relancer la compétition entre les États-Unis et la Russie dans cette partie du monde. Un an plus tard par ailleurs, la population ukrainienne se rend compte des lendemains plutôt déchantants qui s’annoncent.
Sur les écrans de télévision russe, on a l’impression que la guerre froide est revenue. Et que les services de sécurité occidentaux sont en train d’organiser un coup d’état en Ukraine contre le candidat pro-Moscou Victor Yanukovitch. Le discours officiel est également que la « perte » de l’Ukraine serait un coup irrémédiable contre le rôle de la Russie comme « grande puissance ».
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