Révolution bolivarienne

Voir également : "Mobilisation", "Manifestation" et "Mouvements sociaux"

Au Venezuela, cet été, l’effervescence est palpable. Pour la xième fois, le peuple se prépare à une nouvelle grande consultation sur la Constitution.

Conquérir et réinventer le pouvoir grâce à la démocratie participative. C’est sous ce thème prometteur que s’est tenu le mois dernier une conférence extraordinaire, à l’Université de Ryerson, à Toronto. Huit conférenciers venus de l’Argentine, du Brésil, du Chili, du Mexique et du Venezuela sont venus y présenter une vue de l’intérieur des changements en cours dans leurs pays respectifs.

Notre pays est entré depuis sept ans dans une période de transformations profondes, tant sur le plan politique que sur les plans juridique, économique et social. Ne soyons pas naïfs ! Tout moment de transformation profonde d’une société est une phase difficile, faite d’espoir et d’avancées sociales, de satisfactions et de progrès réels, mais aussi de conflits, de résistances et parfois, de crises. Il faut dire que depuis environ 35 ans on entend parler de « crise ». Je me rappelle que ce mot devenu courant dans notre langage était l’objet des analyses des spécialistes universitaires dans les (...)
Les mouvements révolutionnaires européens du début du vingtième siècle disaient qu’une révolution survient quand ceux d’en bas ne veulent plus, et quand ceux d’en haut ne peuvent plus. Si cette formule reste appropriée, on peut affirmer que c’est ce qui se passe au Venezuela. Depuis 1999 en effet, les changements qui traversent le pays poursuivent un cours impétueux. Des mobilisations gigantesques, des confrontations, des tentatives de rétablir l’ordre antérieur par la force, des interventions étrangères, des polarisations sociales et idéologiques, tout se passe à un rythme effréné. De bien des (...)
Cette semaine à Caracas s’ouvre le Forum social mondial polycentrique. Dans ce pays d’Amérique du Sud, un grand processus de transformation que d’aucuns qualifient de révolution est en cours. Les changements sont bel et bien perceptibles : dans les barrios, l’armée distribue des aliments ; des étudiants parcourent ces quartiers pauvres pour en finir avec l’analphabétisme. Dans ses discours, le président Hugo Chávez s’attaque sans réserve aux riches du pays et à l’impérialisme étasunien. Un nouveau champ de possibilités est ouvert : celui d’un autre monde, tout comme le suggère la maxime du FSM. (...)

L’élection nationale le 18 décembre en Bolivie a concrétisé le raz-de-marée qui s’annonçait autour du Mouvement vers le socialisme (MAS) et de son leader Évo Morales. Le décompte n’est pas final, mais Morales aurait obtenu plus de 50% des suffrages, ce qui est inédit dans l’histoire de ce pays. Il a complètement aplati ses principaux adversaires, dont l’ex-Président Jorge Quiroga.

After several attempts at deposing the government of President Hugo Chávez various right wing political groups decided to withdraw from the parliamentary elections that took place Sunday, December 4. Approximately five hundred contenders, of a total of more than five thousand parliamentary candidates, representing a little more than 8% of candidates, decided to abandon the electoral contest. In addition to the withdrawals from the elections, six opposition parties out of a total of four hundred or so received no more than 2% of the partisan vote. Some of these parties, such as (...)
Du 24 au 29 janvier 2006 aura lieu à Caracas la sixième édition du Forum social mondial (FSM). Cette fois, le FSM se veut « polycentrique » avec des événements synchronisés au Venezuela, au Pakistan et au Mali où plusieurs milliers de personnes se sont donné rendez-vous. Dans la capitale vénézuélienne, plus de 100 000 personnes sont attendues. Après les énormes succès de Porto Alegre et de Mumbai, le FSM de 2006 entend faire plus, tout en prenant des risques. La grande métropole de Caracas s’étend entre les montagnes et la mer. Accrochés le long des collines, des bidonvilles, barrios, s’étalent (...)

Il y a dix mois, à Porto Alegre, Hugo Chavez Frias invitait le mouvement altermondialiste à construire le « socialisme du XXIe siècle ». En juillet dernier, il recevait au palais présidentiel le directeur de la revue chilienne Punto Final Manuel Cabieses pour lui accorder une remarquable interview qui permet de mieux comprendre ce président controversé et son évolution politique.

Le Vénézuela est apparu pendant longtemps comme un paradoxe. D’une part, le pays était gouverné par une petite élite au contrôle du secteur public et du secteur privé. D’autre part, c’était un pays démocratique avec un Parlement élu et composé essentiellement par deux grands partis qui alternaient au pouvoir. Cette démocratie vénézuélienne faisait contraste avec de nombreux pays d’Amérique latine dominés par les militaires.

Nous publions ci-dessous un très intéressant témoignage sur ladite Révolution bolivarienne au Venezuela. Cet article est d’autant plus instructif qu’il a été écrit par Ernesto Cardenal, poète, prêtre et ancien ministre de la Culture du gouvernement révolutionnaire sandiniste au Nicaragua.

Dans un contexte global post-Mur de Berlin caractérisé par l’absence d’alternative au modèle néolibéral hégémonique, il ne faut pas s’étonner qu’il n’y ait pas au Venezuela un projet alternatif clair et spécifique.

En dépit du succès d’une élection, si vantée par l’occupant américain, les médias nous font voir tous les jours que le chaos s’installe toujours un peu plus en Irak. Le gouvernement provisoire en place est divisé par les différentes factions et ressemble de plus en plus à une coquille vide. L’aventure américaine en Irak tourne au vinaigre. C’est alors qu’entre en scène madame Condelezza Rice, la secrétaire d’État américaine.

Je suis débarquée à Caracas, au Venezuela, sous un soleil de plomb au début d’avril. Plus que jamais, la ville grouillait dans tous les sens, avec quelque deux cents représentants des mouvements sociaux des quatre coins de la planète invités à participer à une série d’activités publiques. Parmi celles-ci, la Deuxième rencontre internationale de solidarité avec la révolution bolivarienne, dont la tenue voulait commémorer l’anniversaire du coup d’État manqué contre le président Hugo Chávez, le 11 avril 2002. Ce dernier avait été démocratiquement élu en décembre 1998, puis réélu en juillet 2000.

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