Pérou

Le 17 avril dernier, le Pérou a été secoué par la mort abrupte de l’ex-président Alan Garcia. Accusé de corruption dans le cadre du scandale Odebrecht, l’ex-chef de l’Alianza Popular Revolucionaria Americana - l’Alliance populaire révolutionnaire américaine, APRA s’est suicidé au moment où la police allait l’arrêter afin de le mettre en détention provisoire. Le contexte politique entourant sa mort laisse entrevoir un pays aux prises avec une difficile lutte contre la corruption et de grands enjeux démocratiques.

Dans le conflit qui soulève les Autochtones vivant au Canada au sein du mouvement Idle no more, de nombreux enjeux sont dans la ligne de mire : l’eau potable, la protection des droits collectifs sur la terre, la gouvernance autochtone, etc. Plusieurs dispositions de ces projets de loi sont susceptibles de mener à des violations des droits ancestraux autochtones et des droits reconnus par les traités existants entre les Premières Nations et la Couronne. Le cœur du conflit est lié à la façon dont le gouvernement Harper a imposé des projets de loi omnibus sans procéder à consulter les (...)
La violence faite aux femmes est un problème social sans distinction économique, raciale ou culturelle, qui a des conséquences majeures sur la santé, l’économie et le développement de communautés à travers le monde. Au Pérou, la situation est alarmante. Chaque mois, douze femmes sont victimes de fémicide conjugal selon les chiffres du ministère des Femmes et Populations Vulnérables du Pérou. Il y a fémicide conjugal lorsqu’une femme décède suite à de la violence conjugale. Selon Teresa Viviano Llave, représentante du ministère de la Femme et des Populations Vulnérables du Pérou et tel q’expliqué (...)
Il y a 500 ans, les conquistadors espagnols envahirent l’Empire Inca et pillèrent l’or et l’argent qui se trouvaient dans l’actuel Pérou. 500 ans plus tard, l’or et d’autres minéraux sont encore source d’exploitation, de conflits et de violence. L’industrie minière compte pour 75% des revenus d’exportation du Pérou selon le Ministre de l’énergie et des Mines Jorge Merino, alors qu’un investissement de plus de 50 milliards de dollars US y est prévu pour la prochaine décennie. Au moment où la récente flambée des prix de certains minéraux a fait de la croissance économique du Pérou l’une des plus (...)

Les peuples autochtones de l’Amazonie péruvienne viennent de remporter une grande victoire. Ils ont forcé le gouvernement péruvien à faire volte-face et à abroger sa controversée Loi de la jungle. Mais ils ont dû le payer de leur sang.

Pour assurer leur développement, des communautés latino-américaines font preuve d’ingénuité avec des projets qui diffèrent de ceux proposés par des compagnies minières. Voici trois exemples de développement communautaire, au Pérou et au Mexique, qui évitent de nuire à l’environnement.

De l’eau, oui, des entreprises minières non ! clament les milliers de manifestants sur les places de Tacna, Moquegua, Sicuani, Puno, villes du sud du Pérou. Grève générale, rues transformées en champs de bataille, concerts de casseroles, blocage des routes, état d’urgence décrété le 1er novembre, tirs de l’armée… Bilan : deux dirigeants emprisonnés, deux personnes tuées par balles et un bébé mort par asphyxie, des dizaines de blessés, et des centaines d’arrestations.

En Amazonie, l’extraction des hydrocarbures détruit les sols, pollue les fleuves, les forêts, emporte la vie. En 2000, le gouvernement de Fujimori octroie le lot 87 pour l’exploitation pétrolière dans les départements de San Martin et Loreto, en Amazonie péruvienne. Les 700 000 hectares concédés aux multinationales sont occupés à 70% par des forêts, terres communautaires et jusque-là indivisibles de 27 peuples natifs qui n’ont pas été consultés sur l’usage de leur territoire par les compagnies extractives dont Petro Peru et Plus Petrol. Sept ans plus tard, sous la présidence d’Alan Garcia, (...)

Tout comme le Mexique, le Pérou est également secoué par des conflits sociaux opposant l’industrie minière et la population locale. Même si le contrôle et la gestion des ressources naturelles sont au centre de ces conflits, les enjeux concernent principalement les droits des gouvernements locaux et de la population de pouvoir participer au processus décisionnel sur les projets majeurs qui concernent l’avenir de leur région.

Dans les Andes, le Machu Pichu, la célèbre « cité perdue des Incas », a échappé à la cupidité des Conquistadors espagnols. Il a résisté à des siècles d’abandon et aux assauts répétés de la jungle. Il a même tenu tête au terrible tremblement de terre du 16 août 2007. Mais pourra-t-il survivre au tourisme de masse ?

Le 9 avril prochain, 17 millions de Péruviens retourneront aux urnes pour élire un nouveau président, les membres du Congrès et les représentants au Parlement andin. Nouveau venu en politique, le candidat du Parti nationaliste péruvien, Ollanta Humala, s’est imposé au cours des derniers mois comme un sérieux concurrent, et se retrouvera probablement au second tour. Avec l’appui des secteurs les plus marginalisés de la société péruvienne, Humala propose un retour à une politique économique nationaliste et une profonde remise en question des politiques néolibérales mises de l’avant par l’ancien président Fujimori.

Alternatives a soutenu l’organisation du Forum social panamazonien qui s’est déroulé dans la ville de Belém en Amazonie brésilienne en janvier 2003. Ce Forum thématique, qui s’inscrit dans la mouvance du Forum social mondial (FSM) a permis à des représentants de la Bolivie, du Pérou, de l’Équateur, de la Colombie, du Venezuela, des Guyannes, du Surinam et du Brésil de partager leur analyse des enjeux entourant l’Amazonie, une des plus grandes réserves de ressources naturelles au (...)

Après une ascension fulgurante vers le pouvoir, le président Alejandro Toledo risque de ne pas pouvoir mener son mandat à terme, sa politique étant minée par le mécontentement généralisé du peuple péruvien. Comme en témoignent les résultats des élections régionales de mi-novembre, la popularité de Toledo s’effrite tandis que la baisse soutenue de l’appui national envers sa gestion ternit son mandat d’une « illégitimité démocratique ».

Profitant de la souplesse des normes sociales et environnementales de pays pauvres avides d’investissements étrangers, nombre de multinationales siphonnent les richesses de ces régions. Parmi elles, le capital minier fait particulièrement triste figure. Radiographie d’un conflit opposant une compagnie minière canadienne au village péruvien de Tambogrande

Thèmes

Je m’abonne

Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !

Je soutiens

Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.

Je contribue

Vous pouvez :

  • Soumettre des articles ;
  • Venir à nos réunions mensuelles, où nous faisons la révision de la dernière édition et planifions la prochaine édition ;
  • Travailler comme rédacteur, correcteur, traducteur, bénévole.

514 982-6606
jda@alternatives.ca