Littérature

Voir également : "Culture"

La bataille qui se joue en ce moment pour imposer une réglementation dans le domaine du livre est particulièrement significative. Nous avons d’une part le milieu du livre tout entier, les libraires, les auteurs et les éditeurs, qui réclame à grands cris, et avec une rare unanimité, cette réglementation. Nous avons des preuves que cette réglementation fonctionne et qu’elle protège à la fois la diversité des publications et l’accessibilité aux livres. Des chiffres éloquents circulent : une comparaison entre la France et la Grande-Bretagne montre que de 1996 à 2007, l’inflation a été de 11,9% (...)

Dans ce pays de dédoublement, il y a des regroupements d’écrivains dans presque toutes les provinces, et souvent dans les régions lointaines des provinces. Chaque groupe a son identité qu’il tente de déclamer haut et fort. Et pourquoi pas ? Faire du bruit, c’est l’exercice de la démocratie.

Frank Westerman, écrivain néerlandais, était de passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre, et Alternatives en a profité pour le rencontrer et l’entretenir sur son dernier livre, El Negro et moi. Celui-ci met en scène un petit homme noir empaillé, comme une bête, au XIXe siècle et exposé jusqu’à très récemment dans un village de Catalogne. Une histoire vraie. C’est en 1983 que Frank Westerman a fait la désagréable rencontre de l’homme empaillé. Âgé de 19 ans, il était en voyage en Espagne. Faisant de l’auto-stop, c’est un peu par hasard qu’il s’est retrouvé dans le village catalan de Banyoles (...)
Chaque mois d’octobre le gouvernement français et le secteur privé s’associent pour présenter Lire en fête, un week-end littéraire à travers la France. Cette année encore, pour la onzième année consécutive, on a fêté le Salon du Livre de la Plume Noire. Le lieu choisi : le Musée Dapper, musée d’arts africains où, cette année, trônait une excellente exposition de statues gabonaises. J’ai assisté à l’événement pour suivre des écrivains québécois, dont aucun n’est noir. Apparemment, la définition de « Noir » s’élargit, et c’est tant mieux. Il y a eu des lectures et des performances (le slam est à la mode en (...)
Le Festival international de la littérature (ou le FIL, pour les initiés), dirigé par Michelle Corbeil, a marqué cette année le dixième anniversaire de la mort de Marguerite Duras et de Gaston Miron. Il y a eu des hommages en bonne et due forme devant des salles combles. De Gaston Miron, je retiendrai toujours un commentaire qu’il m’a fait un soir de party à Toronto. « Pourquoi tout ce brouhaha autour de moi ? se demandait-il. je suis l’homme d’un seul poème. » Il faut aimer les poètes humbles. Il n’y en a pas beaucoup. À son plus grand honneur, le FIL s’est également attaqué à une question (...)
Pour le jeune poète des Caraïbes le choix est déchirant. Rêvant à la fois de gloire et de paysages nobles, devrait-il rester sur place, dans son île obscure, ou entreprendre le voyage vers une quelconque capitale européenne ? Né en 1930, prix Nobel de littérature en 1992, Derek Walcott croit tenir la réponse. « On nous a donné cette île », dit-il en parlant de Sainte-Lucie, un lieu de vigueur et de liberté, selon lui. « C’est un beau paysage inexprimé, de la beauté dont personne n’est le propriétaire. Un don étonnant. » M. Walcott était de passage à Montréal au début d’avril, dans le cadre du (...)

Coup de théâtre - aussi attendu qu’espéré - à Istanbul. Devant la vague d’indignation internationale, le procureur d’État a décidé de laisser tomber la poursuite de l’écrivain turc Orhan Pamuk. Son procès, qui devait commencer début février, n’aura finalement pas lieu. Il s’agit non seulement d’une victoire pour la liberté d’examiner l’histoire d’un œil critique, mais aussi d’un revers cinglant pour les tenants de la main dure en Turquie.

Le 3 février dernier, quelque cent soixante personnes ont envahi le Théâtre de Sève de l’Université Concordia pour entendre les belles histoires racontées par le directeur d’un certain salon funéraire de la région de Détroit aux États-Unis, le Lynch & Sons Funeral Directors. Il s’agit de Thomas Lynch, un Américain d’origine irlandaise (quelles racines !). En plus de s’occuper d’enterrements, Lynch est poète et écrivain. C’est vrai : tous ces gens ne se seraient pas déplacés pour un directeur de salon funéraire qui n’écrit pas.

Le romancier Yasmina Khadra, ex-officier de l’armée algérienne, vit aujourd’hui à Aix-en-Provences et a dévoilé il y a cinq ans sa véritable identité : Mohammed Moulessehoul ; tout en continuant d’écrire sous le nom de sa femme, par respect et reconnaissance, dit-il, envers celle qui l’a toujours soutenu. Soulignant, avec insistance, que ce n’est pas rien pour un Arabe. Son dernier roman, L’attentat, est déjà un best-seller, et vient de remporter le prix Renaudot. Yasmina Khadra était de passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre. Alternatives l’a rencontré.

La rencontre avec des collègues de passage est une des joies du métier d’écrivain. À cet égard, c’est une chance que la ville de Montréal exerce un certain charme voire une fascination sur la plupart des auteurs étrangers qui saisissent chaque occasion qui leur ait offerte de venir nous rendre visite. C’était le cas lors du dernier Salon du livre de Montréal, en novembre. Je me suis retrouvé avec Mercedes Abad, de Barcelone, Patrick McGuiness, de Cardiff au Pays de Galles, Glenn Patterson, d’Irelande du Nord, et Gabriel Loidolt, d’Autriche. La provenance de ces quatre auteurs ne laisse pas (...)
Orhan Pamuk est sans doute l’auteur turc le plus connu dans la francophonie. Livre noir, publié en 1995, a connu un succès international, alors que Mon nom est Rouge, son avant-dernier roman, publié en 2001, a reçu le prix du Meilleur livre étranger en France, l’Independent Fiction Award, et le prix nom moins prestigieux, Impact. Avec Neige, Orhan Pamuk ne nous déçoit pas. Il emporte le lecteur dans un suspense politique, et contemporain cette fois, où l’identité de la société turque et la nature du fanatisme religieux sont en lutte. Un jeune poète du nom de Ka, exilé depuis de nombreuses (...)

Les oeuvres du photographe, cinéaste et écrivain montréalais, Gordon
Sheppard, ont étonné son public tout au long de sa carrière. Son livre
Ha ! : a self murder mystery, mi-roman, mi-chronique, présente le Québec
des années 1960 à travers le suicide d’Hubert Aquin.

Le célèbre musicien brésilien, Chico Buarque, est aussi romancier depuis le début des années 1990. Après Embrouille, et Court-circuit, voici Budapest son troisième roman, traduit aux Éditions Gallimard comme les deux autres. Budapest sera le roman de vos vacances. À rien, cela ne ressemble à rien d’autre. C’est Budapest, une histoire - sans histoire - racontée par Chico Buarque, un point c’est tout. Au fil des pages, vous ferez le voyage de Budapest à Rio de Janeiro quelques fois, en suivant les péripéties d’un écrivain anonyme qui désire apprendre le hongrois, se fondre dans cet idiome (...)
À l’Université du Québec à Chicoutimi, dans le cadre du 75e Congrès de l’ACFAS, des savants en tous genres se sont réunis pour étudier une brochette de sujets allant de la biologie moléculaire au « corps écranique » (je ne comprends rien à ce dernier champ d’études, je ne fais que citer le programme). Aussi à l’étude de ce congrès de l’Association francophone pour le savoir, la littérature québécoise. Plus spécifiquement, la littérature anglo-québécoise. Le sujet était débattu dans le cadre du colloque intitulé « Autres voix du dedans », organisé par des chercheurs de l’Université McGill à Montréal et (...)

Marie-Claire Blais compte parmi les auteurs québécois les plus importants, les plus prolifiques et les plus estimés. Elle est aussi l’une des rares a être autant reconnue au Québec qu’en France. Réservée, timide, elle est depuis longtemps installée dans son île de Key West. Un décor paradisiaque pour la mise en scène d’un monde à la dérive.

Du 30 mars au 3 avril, Montréal prendra des teintes de bleu, car entre ces dates se déroule le Festival littéraire international Metropolis Bleu. Le nom du Festival, choisi par sa fondatrice Linda Leith, fait référence au livre de William Gass, On Being Blue, une méditation sur cette couleur et sur tout ce qu’elle peut contenir comme connotation émotive.

Le romancier français, Jean-Paul Dubois, dont le dernier livre, Une vie française, vient de remporter le Prix Femina, était de passage à Montréal, dans le cadre du Salon du livre où Alternatives l’a rencontré.

Vient de paraître chez Gallimard Carlos Fuentes contre Bush. Carlos Fuentes était un homme en colère depuis l’élection de George W. Bush en 2000. Après la réélection du 2 novembre, il est certainement un homme très en colère. L’ancien ambassadeur du Mexique à Paris termine ainsi son essai : « Il a été dit que, lors des élections présidentielles nord-américaines, tous les citoyens du monde devraient avoir le droit de voter. Les résultats nous concernent tous, que nous soyons Européens, Africains, Asiatiques. Et Latino-Américains... Dans ce sens, la population hispanique des États-Unis votera en (...)

Andreï Makine était de passage à Montréal en février pour présenter son dernier roman : La femme qui attendait. Le romancier d’origine russe nous fait revivre une Russie soviétique et provinciale où les premiers airs de fin d’Empire commencent à se faire entendre.

En 1999, j’ai tenté un exercice que j’ai regretté depuis : écrire un roman sur les mouvements de libération individuelle qui secouent nos sociétés depuis quelque temps. Le résultat : L’évangile selon Sabbitha, un livre sur la venue de la première femme-messie. J’ai beaucoup ri pendant la rédaction du livre, mais à sa sortie, j’ai compris que j’étais seul à avoir pigé l’énorme farce historico-culturelle derrière le roman. Un monsieur qui s’appelle Brian Brett a osé le même coup dernièrement. Heureusement pour lui, il a adopté une approche plus comique, et je pense que son voyage au bout de la libération (...)

Il a suffi que Louise Gendron, nouvelle directrice des programmes à Télé-Québec, exprime le désir de mettre à l’antenne un magazine littéraire l’automne prochain pour que le sempiternel débat soit relancé : littérature et médias de masse peuvent-ils vraiment faire bon ménage ? Et si oui, dans quelle formule ?

Issu de la génération de Mai 68, militant de la première heure des luttes révolutionnaires qui ont marqué l’époque, François Gèze est aujourd’hui un homme d’affaires à la tête des éditions La Découverte. Une autre façon de continuer le combat.

Auteur méconnu au Québec - comme nombre de ses compatriotes -, Douglas Glover est pourtant un romancier très respecté au Canada anglais. Ses œuvres sont traduites en plusieurs langues et ont été couronnées de récompenses littéraires.

Il a été maoïste et soixante-huitard. Il est aujourd’hui romancier et porte un regard toujours critique sur le monde qui l’entoure, tout en se souvenant d’une époque « presque fabuleuse - la fin des années 60 - où l’on croyait dur comme fer à la Révolution », avec un brin de dérision. De passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre, Olivier Rolin nous met en garde. Il n’est ni nostalgique ni désabusé.

Dennis Lehane était de passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre, il y a quelques jours, pour signer son dernier livre traduit en français, Mystic River, qui sera bientôt porté au grand écran par Clint Eastwood.

Quelque part la mondialisation et la déshumanisation font rage, font leurs ravages. Ce pourrait être n’importe où. Faites votre choix. Ciprinano Algor, potier, en sera une victime de choix. Qui veut acheter de la poterie aujourd’hui ? Certainement pas les gens du Centre. Le Centre, c’est cette ville dans la ville. D’immenses tours bétonnées de 48 étages, où l’on peut tout faire sans jamais en sortir : y vivre, y travailler, magasiner, jouer au tennis, aller à la piscine, jouer au golf, mais aussi visiter le Grand Canyon, expérimenter les quatre saisons en quelques minutes, s’étendre sur la (...)
Dans quelques semaines, nous y serons. Noël, les fêtes en famille et entre amis, de la nourriture en abondance, un peu d’alcool… Mais les vacances d’hiver c’est aussi du temps à soi, installé confortablement dans une chaude couverture, à lire et relire des romans. Cette année, si ce n’est pas déjà fait (mais rien ne vous empêche de les relire non plus), lisez les deux volumes de Sinouhé l’Égyptien, de l’auteur finlandais Mika Waltari. Roman historique se déroulant au XIVe siècle avant Jésus-Christ. Vous apprendrez sur la politique, l’histoire, la religion et les sciences de l’époque, mais vous (...)

Il refuse tous les ghettos, qu’ils soient culturels ou ethniques, surtout ceux qu’on veut lui imposer. Mais cette fois, dans son tout dernier roman, qui sortira en librairie le 7 novembre, Neil Bissoondath nous décrit un autre monde en retrait, celui des âges et des souvenirs.

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