Voir également : "Culture"
Coup de théâtre - aussi attendu qu’espéré - à Istanbul. Devant la vague d’indignation internationale, le procureur d’État a décidé de laisser tomber la poursuite de l’écrivain turc Orhan Pamuk. Son procès, qui devait commencer début février, n’aura finalement pas lieu. Il s’agit non seulement d’une victoire pour la liberté d’examiner l’histoire d’un œil critique, mais aussi d’un revers cinglant pour les tenants de la main dure en Turquie.
Le 3 février dernier, quelque cent soixante personnes ont envahi le Théâtre de Sève de l’Université Concordia pour entendre les belles histoires racontées par le directeur d’un certain salon funéraire de la région de Détroit aux États-Unis, le Lynch & Sons Funeral Directors. Il s’agit de Thomas Lynch, un Américain d’origine irlandaise (quelles racines !). En plus de s’occuper d’enterrements, Lynch est poète et écrivain. C’est vrai : tous ces gens ne se seraient pas déplacés pour un directeur de salon funéraire qui n’écrit pas.
Le romancier Yasmina Khadra, ex-officier de l’armée algérienne, vit aujourd’hui à Aix-en-Provences et a dévoilé il y a cinq ans sa véritable identité : Mohammed Moulessehoul ; tout en continuant d’écrire sous le nom de sa femme, par respect et reconnaissance, dit-il, envers celle qui l’a toujours soutenu. Soulignant, avec insistance, que ce n’est pas rien pour un Arabe. Son dernier roman, L’attentat, est déjà un best-seller, et vient de remporter le prix Renaudot. Yasmina Khadra était de passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre. Alternatives l’a rencontré.
Marie-Claire Blais compte parmi les auteurs québécois les plus importants, les plus prolifiques et les plus estimés. Elle est aussi l’une des rares a être autant reconnue au Québec qu’en France. Réservée, timide, elle est depuis longtemps installée dans son île de Key West. Un décor paradisiaque pour la mise en scène d’un monde à la dérive.
Du 30 mars au 3 avril, Montréal prendra des teintes de bleu, car entre ces dates se déroule le Festival littéraire international Metropolis Bleu. Le nom du Festival, choisi par sa fondatrice Linda Leith, fait référence au livre de William Gass, On Being Blue, une méditation sur cette couleur et sur tout ce qu’elle peut contenir comme connotation émotive.
Il a suffi que Louise Gendron, nouvelle directrice des programmes à Télé-Québec, exprime le désir de mettre à l’antenne un magazine littéraire l’automne prochain pour que le sempiternel débat soit relancé : littérature et médias de masse peuvent-ils vraiment faire bon ménage ? Et si oui, dans quelle formule ?
Il a été maoïste et soixante-huitard. Il est aujourd’hui romancier et porte un regard toujours critique sur le monde qui l’entoure, tout en se souvenant d’une époque « presque fabuleuse - la fin des années 60 - où l’on croyait dur comme fer à la Révolution », avec un brin de dérision. De passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre, Olivier Rolin nous met en garde. Il n’est ni nostalgique ni désabusé.
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