Dans la région de Québec, le consortium Rabaska soulève la controverse avec son projet de terminal méthanier de 840 millions de dollars, pour entreposer du gaz naturel liquéfié. Mais jusqu’ici, la polémique entourant la sécurité et la laideur du mastodonte a souvent occulté une question essentielle. À quoi servira tout ce combustible ?
La région de Rivière-du-Loup connaît une croissance économique impressionnante. Deux nouveaux projets énergétiques, encore au stade d’évaluation, sèment néanmoins la controverse : le projet d’un port méthanier, à Cacouna, et celui d’un important déploiement d’éoliennes, notamment le long du fleuve Saint-Laurent. De quoi faire réfléchir les environnementalistes, les citoyens, et les acteurs économiques de la région.
Le Vénézuela est apparu pendant longtemps comme un paradoxe. D’une part, le pays était gouverné par une petite élite au contrôle du secteur public et du secteur privé. D’autre part, c’était un pays démocratique avec un Parlement élu et composé essentiellement par deux grands partis qui alternaient au pouvoir. Cette démocratie vénézuélienne faisait contraste avec de nombreux pays d’Amérique latine dominés par les militaires.
En février, était présenté à Yellowknife le documentaire Oil on Ice, des réalisateurs américains Bo Boudart et Dale Djerassi, lauréats en 2004 du prix Pare Lorentz, remis par L’Internatinal Documentary Association. Le film porte sur les incidences de l’exploitation minière dans l’Arctique américain, sur l’environnement et les autochtones, alors même que le Canada s’apprête à ouvrir le delta et la vallée du fleuve Mackenzie dans les Territoires du Nord-Ouest au développement pétrolier et gazier.
Je suis débarquée à Caracas, au Venezuela, sous un soleil de plomb au début d’avril. Plus que jamais, la ville grouillait dans tous les sens, avec quelque deux cents représentants des mouvements sociaux des quatre coins de la planète invités à participer à une série d’activités publiques. Parmi celles-ci, la Deuxième rencontre internationale de solidarité avec la révolution bolivarienne, dont la tenue voulait commémorer l’anniversaire du coup d’État manqué contre le président Hugo Chávez, le 11 avril 2002. Ce dernier avait été démocratiquement élu en décembre 1998, puis réélu en juillet 2000.
« La guerre du gaz » en octobre 2003 a marqué fortement la réalité bolivienne non seulement parce qu’elle a chassé du pouvoir Sanchez de Lozada mais aussi parce qu’elle a remis en question la légitimité même de toute la classe politique. Octobre 2003 a donné la parole aux exploités de la Bolivie, à cette majorité jadis silencieuse qui s’est fait entendre une voix unanime : « Non a l’exportation du gaz ! Non à l’exportation au détriment du peuple bolivien ! »
Écoles fermées pour manque de personnel, inflation frisant les 300 %, liberté syndicale abolie, risques environnementaux sous-estimés… La liste de doléances des citoyens tchadiens ne cesse d’augmenter concernant le méga-projet pétrolier Tchad-Cameroun. Exécutée par un consortium dirigé par Esso, la construction de cet oléoduc a pourtant été financée par un programme de « réduction de la pauvreté » de la Banque mondiale. Portrait du plus important projet pétrolier en cours sur le continent africain.
Depuis les années 70, le Venezuela a connu un véritable essor grâce à sa production pétrolière, qui eut pour effet de consolider une classe moyenne forte et d’enrichir davantage une élite déjà aisée sur le plan économique. Les réformes de l’actuel gouvernement du président Chavez ont freiné les privilèges longtemps accumulés par les magnats du pétrole. Une révolte de ces derniers - au nom de la démocratie - ne devait donc pas se faire attendre, d’où la crise sociale et politique sans précédent qui secoue présentement le Venezuela.
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