Droits autochtones

L’artiste brésilienne Usha Velasco a publié sur Instagram sa nouvelle création artistique intitulée « Doente de Brasil » (Être malade à cause du Brésil). Sur l’un de ses collages, on peut lire « eu não aguento mais » (je n’en peux plus) à côté d’un fragment du drapeau d’un Brésil qui semble vidé de ses couleurs et de son sens, d’autant plus en ces temps de pandémie-génocide dont le Brésil subit les ravages. Il s’agit d’une création qui nous captive et nous incite à réfléchir sur ce qui se passe au Brésil : au milieu du nombre démesuré de morts dû à la Covid-19, le bolsonarisme et ses projets politiques (...)
O melhor que a gente faz é ir se organizando, Fazer um mutirão de paz, uns aos outros ajudando. Nossa vida ameaçada também precisa viver, Se a mina for explorada, muita gente vai morrer [1]. — Chico Paiva À travers son chant, Chico Paiva, paysan et poète de la communauté de Riacho das Pedras, décrit le sentiment ambiant et la réflexion critique sur la mise en place éventuelle d’un complexe minier et industriel visant à extraire et à traiter de l’uranium et du phosphate à Itataia, Santa Quitéria, Ceará (Brésil). Le gisement, qui se trouve dans la région au climat semi-aride de l’État du Ceará, (...)

Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain.

Un avenir de réconciliation dilapidé en même temps que les milliards qui financent le projet LNG Canada.

Après des siècles de luttes et résistances contre les différentes facettes du colonialisme, les peuples autochtones du monde entier ont décidé de s’investir dans la sphère internationale afin d’y revendiquer leurs droits. Au fil des décennies de revendications et de partages d’expériences, la présence autochtone dans les instances internationales a dépassé la simple dénonciation des violences locales pour revêtir un caractère beaucoup plus large. Les peuples autochtones ont refusé le rôle de victimes dans lequel l’on a souvent voulu les cantonner, pour assumer de grandes missions globales. (...)
NDLR : Berta Cáceres était une militante écologiste hondurienne de la communauté indigène Lenca. Elle est surtout connue pour sa défense du fleuve Gualcarque. Elle a été co-fondatrice en 1993 du Conseil citoyen des organisations des peuples amérindiens du Honduras, COPINH. À partir de 2006, elle lutte contre le projet de construction du barrage hydroélectrique d’Agua Zarca qui menace de priver d’eau plusieurs centaines d’habitants. En avril 2015, elle reçoit le prix Goldman pour l’environnement. Le 3 mars 2016, Berta Cáceres est assassinée alors qu’elle rentre chez elle. Des centaines de (...)
Lorsque, très jeune, j’ai fait mon entrée en politique, c’est parce que j’éprouvais une profonde conviction que des changements s’imposaient. Par changement, je n’entends pas nécessairement le financement d’un programme plutôt qu’un autre ou l’élection d’un parti en particulier. En politique, ma préoccupation a toujours été d’intégrer la perspective crie et la façon d’être crie au processus politique pour faire respecter nos droits inhérents à l’égard des terres, élargir les horizons des jeunes et veiller à ce qu’un avenir différent leur soit offert. Le gouvernement du Canada a entretenu pendant près (...)
Le Groupe de recherche et d’intervention régionales (GRIR) organise une conférence sur les luttes autochtones et sur les manières dont les perçoivent les Québecois. Pierre Lepage, anthropologue et consultant en affaires autochtones et droits de la personne présentera la conférence autours de sa publication Mythe et réalités sur les peuples autochtones. Depuis les années 90, les peuples autochtones se sont éveillés tant sur le plans politique que culturel. Il est donc temps, selon Pierre Lepage, de vaincre la méconnaissance afin de garantir l’établissement de meilleures relations entre (...)
Discrimination, pauvreté, racisme, sexisme, violence des autorités policières : les femmes autochtones canadiennes font face à diverses sphères de violence politique. Surreprésentées dans les réseaux de traite et de prostitution, elles y sont davantage victimes de violence et d’agressions. Outre les problématiques liées à la prostitution, elles font également face à plus de violence que les femmes non autochtones, comme en témoigne le cas des femmes autochtones disparues et assassinées. Malgré ces problématiques criantes, elles font face à l’apathie et au désengagement de l’État. Prostitution (...)

« À personne. Nous le protégeons pour les générations futures. »

À cinq heures de Montréal, au bord de la route 117 dans le Parc de la Vérendrye, les Algonquins du Lac Barrière nous proposent une manière différente de voir la cohabitation et notre rapport à l’environnement. À leur invitation, plusieurs représentants de groupes communautaires et syndicaux les ont rencontrés cet été.

À Bogotá, Colombie, un tribunal des peuples condamnait publiquement une pétrolière canadienne le 18 août. Ce verdict venait clore le Tribunal populaire contre les politiques extractives en Colombie, un tribunal éthique et politique visant à créer un espace de visibilité et de mobilisation autour d’un modèle de développement extractif brimant les droits des collectivités et des travailleurs. Le jugement rendu blâme la multinationale canadienne Pacific Rubiales Energy (PRE), enregistrée à la Bourse de Toronto et présentement en pleine expansion en Colombie, pour diverses violations de droits (...)
Entretien avec Tom Goldtooth, directeur du Indigenous Environmental Network Quels sont vos espoirs, vos attentes, par rapport à cette assemblée de convergence de l’Espace Climat ? Le Indigenous Environmental Network participe aux Forums Sociaux Mondiaux afin de faire entendre la voix des peuples autochtones qui se retrouvent aux premières lignes de diverses luttes, que ce soit au niveau des sables bitumineux, de la fracturation hydraulique ou des droits des peuples autochtones d’une manière plus vaste. Une de nos priorités en venant ici est d’aborder le sujet des combustibles (...)
Dans le conflit qui soulève les Autochtones vivant au Canada au sein du mouvement Idle no more, de nombreux enjeux sont dans la ligne de mire : l’eau potable, la protection des droits collectifs sur la terre, la gouvernance autochtone, etc. Plusieurs dispositions de ces projets de loi sont susceptibles de mener à des violations des droits ancestraux autochtones et des droits reconnus par les traités existants entre les Premières Nations et la Couronne. Le cœur du conflit est lié à la façon dont le gouvernement Harper a imposé des projets de loi omnibus sans procéder à consulter les (...)
Ottawa — Le mécontentement de la communauté autochtone au pays est dû à l’« inaction » de Stephen Harper dans ce dossier, selon Thomas Mulcair. Et le chef du Nouveau Parti démocratique affirme qu’Ottawa doit s’inspirer du modèle québécois en permettant aux communautés amérindiennes de profiter elles aussi du développement des ressources naturelles au pays. À l’instar de l’ancien premier ministre québécois Bernard Landry, qui vantait cette semaine la paix des braves signée avec les Cris pendant son passage à la gouverne du Québec, Thomas Mulcair croit lui aussi qu’il faut s’en inspirer pour calmer (...)
Aujourd’hui 10 décembre, des milliers d’activistes autochtones et leurs allié-e-s vont marcher, protester, écrire des blogues et des tweets ou même refuser de manger dans le but d’envoyer un message clair à Stephen Harper : trop, c’est trop. Normalement, le fait que trop soit trop n’est pas suffisant et ne l’a pas été depuis des siècles. Trop est le moment à partir duquel les gens s’unissent et refusent catégoriquement d’être asservis. Ils-Elles se refusent à être dominé-es, colonisé-es et re-colonisé-es. Quand trop, c’est trop, ça parait différent d’une simple manifestation. Je pense qu’aucun (...)
La tension monte. Les réseaux sociaux s’enflamment. Les communautés autochtones se mobilisent. Lundi dernier, une journée nationale d’action a été organisée dans le cadre de la campagne « Idle No More ». La chef d’Attawapiskat Theresa Spence a même entamé une grève de la faim devant le Parlement. Si le mouvement s’est d’abord articulé autour de l’opposition au projet de loi C-45, la conversation qu’il engendre est beaucoup plus large. Le projet de loi C-45 est le second projet de loi budgétaire omnibus présenté par le gouvernement conservateur. Il introduit des modifications à une vingtaine de (...)

Bolivie, 25 janvier 2009. 60 % des électeurs boliviens approuvent, par voie référendaire, leur nouvelle Constitution politique de l’État (NCPE).

La moitié des réserves mondiales d’un métal destiné à réduire notre dépendance au pétrole se trouve en Bolivie, sous la croûte salée du salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel au monde. Le gouvernement veille sur ce trésor et s’apprête à l’exploiter.

Le président Morales a présenté une nouvelle constitution, qui doit être adoptée ce printemps par référendum. Mais les partis d’opposition la dénoncent et l’instabilité politique persiste.

Le 13 septembre dernier, après plus de vingt années de négociations houleuses, l’Assemblée générale des Nations unies procédait à l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. En votant contre la Déclaration aux côtés des États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, le gouvernement conservateur prouvait que les vestiges d’une marginalisation historique étaient encore bien présents.

New York, September 13th 2007 - The General Assembly adopted a landmark declaration outlining the rights of the world’s estimated 370 million indigenous people and outlawing discrimination against them - a move that followed more than two decades of debate.

13 septembre 2007 - C’est finalement par un vote que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée à New York, malgré l’opposition du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis.

Conquérir et réinventer le pouvoir grâce à la démocratie participative. C’est sous ce thème prometteur que s’est tenu le mois dernier une conférence extraordinaire, à l’Université de Ryerson, à Toronto. Huit conférenciers venus de l’Argentine, du Brésil, du Chili, du Mexique et du Venezuela sont venus y présenter une vue de l’intérieur des changements en cours dans leurs pays respectifs.

Le mois dernier, des centaines de Bushmen expulsés d’une réserve faunique du Botswana en 2002 ont remporté une éclatante victoire légale.

It’s nearly ten years after Nigerian activist and writer Ken Saro-Wiwa and eight other members of the Movement for the Survival of Ogoni People (MOSOP) were hanged on the morning of 10 November, 1995. Present day Nigeria faces fresh protests in Saro-Wiwa’s stomping ground of the Niger Delta over authoritarian rule and the plunder of the environment by big oil companies. Ike Okonta writes that despite a strategy of state intimidation to suppress the demands of the Ogoni people, the words of Ken Saro-Wiwa live on and are firmly embedded in the political soil of the Niger Delta.

Dans un contexte global post-Mur de Berlin, caractérisé par l’absence d’alternatives claires au modèle capitaliste néolibéral hégémonique, il ne faut pas s’étonner de l’absence dans la Venezuela actuel d’un projet alternatif caractérisé, propre au pays.

Le 31 mars, les ministres des Affaires autochtones du Canada et du Québec signaient l’Approche commune, une entente de principe qui établit les bases d’un traité à conclure avec la nation innue. Alors qu’à Québec on qualifie l’événement d’« historique », pour la Coalition Ukaimau aimu il s’agit d’une défaite importante pour les Innus. Selon sa responsable de l’information, Anne Cury, l’entente « profite davantage aux gouvernements qui l’ont négociée » qu’aux Innus eux-mêmes.

Dix ans déjà que les iconoclastes rebelles du Chiapas et leur emblématique « sous-commandant » Marcos défraient, par intermittence, la chronique mexicaine et internationale. Quel bilan peut-on tirer aujourd’hui de leur détonante rébellion ? Qu’ont-ils apporté à la « grande » histoire des luttes et à la « petite » vie quotidienne des Indiens mayas du fin fond du Mexique ? Ni euphorique ni définitif, le tableau est nuancé.

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