« Le processus de paix que conduit la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire a subi un grave échec. » Laconique, l’aveu de Pierre Schori , représentant spécial de Koffi Annan en Côte d’Ivoire, illustre l’impuissance de la mission des Nations unies dans ce pays. Au-delà du symbole d’un pays laminé, coupé en deux depuis le coup d’État manqué de septembre 2002, l’ONU fait face à la question d’une redéfinition de sa mission et de ses moyens.
Deux semaines après la décision des autorités ivoiriennes de suspendre les émissions en FM de Radio France Internationale (RFI) pour un prétendu « mauvais traitement de l’information », Reporters sans frontières s’élève contre la « détérioration inadmissible des conditions de travail des journalistes à Abidjan, marquée par la terreur que font régner les ’Jeunes patriotes’ ».
La Côte d’Ivoire, réputée paisible, a basculé dans la violence, comme bien d’autres pays africains : coup d’État militaire (Noël 1999) ; agressivité meurtrière entre nordistes musulmans et sudistes chrétiens rangés derrière les principaux partis politiques ; xénophobie ouverte sous forme de débat sur « l’ivoirité ».
Le 19 février mourait l’ethnocinématographe Jean Rouch, à l’âge de 86 ans, lors d’un accident de voiture survenu au Niger. C’est en guise d’hommage à un des pères fondateurs de l’anthropologie visuelle, figure de la Nouvelle vague, que la Cinémathèque québécoise présentera, du 7 au 11 novembre, quelques-uns de ses 120 films.
À première vue, le climat politique semble s’être quelque peu apaisé. La Côte d’Ivoire, en crise depuis la tentative de coup d’État en septembre 2002, tente tant bien que mal de se sortir de l’impasse. Mais derrière cette accalmie, une récente vague de massacres et la montée en puissance de milices progouvernementales qui ne laissent présager rien de bon. Portrait d’un conflit teinté de xénophobie et d’ultranationalisme.
En septembre dernier, le paysage politique de la Côte d’Ivoire a basculé. S’il est vrai que la guerre civile qui sévit traduit le déficit démocratique de ce pays, autrefois considéré comme l’un des plus stables de l’Afrique de l’Ouest, ce conflit expose au grand jour la crise d’un modèle économique de développement révolu.
Avec le tout dernier Allah n’est pas obligé, maintenant disponible en livre de poche, l’auteur ivoirien Ahmadou Kourouma, à 74 ans, continue de témoigner de la sanglante et douloureuse Histoire de l’Afrique ravagée par les guerres civiles. Et cette fois, c’est à travers les mots d’un enfant qu’il le fait.
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