Tout laisse à penser que le Brésil dépassera sous peu le nombre de morts enregistré aux États-Unis, à cause du je-m’en-foutisme du gouvernement de Bolsonaro. La situation s’est aggravée, les hôpitaux manquent terriblement d’oxygène et de lits. Bolsonaro est atteint de thanatomanie, une tendance pathologique à jouir de la mort d’autrui.
Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain.
Le 14 août, Rosa Peralta, responsable des actions urgentes au Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), ainsi que Gustavo Monteiro, collaborateur au CDHAL, ont eu l’occasion de s’entretenir avec Mara de Carvalho, défenseure des droits humains au Brésil. Mara est membre du secteur des droits humains du Mouvement des sans-terre (MST) au Brésil, de l’Institut de recherche sur le droit et les mouvements sociaux (IRDMS) et de l’Association brésilienne des juristes pour la démocratie (ABJD).
Lors de son passage à Montréal, Mara a fait une présentation sur les principales attaques et les reculs des droits humains sous le gouvernement du président Jair Bolsonaro. Mara nous a également parlé des fronts de résistance qui s’organisent dans les territoires ruraux et urbains du pays.
L’emprisonnement de Lula, décrétée ce jeudi soir (5 avril) marque l’apothéose d’un coup d’Etat minutieusement préparé et mis en route depuis 2014. Les articles des grands médias en Europe ou en Amérique du Nord ne font que reproduire celles des 5 grands groupes de communication brésiliens, tous dans les mains de 5 grandes familles impliquées dans le coup d’Etat. Voici une chronologie explicative des évènements. Merci de le faire circuler de toute urgence. La situation au Brésil est des plus graves et demande la solidarité internationale.
Pendant quinze jours, les journaux et télévisions européens ont braqué leurs projecteurs sur le Brésil, pour commenter l’assassinat de Marielle Franco, une militante du PSOL [1], qui était devenue, à Rio de Janeiro, le symbole de la lutte pour le respect des droits de la communauté afro-brésilienne et le défenseur exemplaire de la population du « Complexo da Maré » [2]. En effet, ses dénonciations continuelles des activités paramilitaires des « Milicias » [3], des violences de la police et des abus des unités spéciales de la Police Fédérale, mettaient en cause les liens occultes existant dans l’État de Rio de Janeiro entre le pouvoir, les patrons, et les groupes paramilitaires.
Comme c’était une femme, et même très belle, les journalistes ont préféré les aspects personnels, la plupart du temps immortalisés par de splendides photos. Les grands médias sont ainsi parvenus à créer un personnage, sans cependant dire qu’il s’agit d’une militante historique du PSOL. C’est ainsi que la « grande presse » a pu ne pas expliquer pourquoi Marielle Franco avait choisi de militer au PSOL et non dans le PT de l’ex-président Lula, ou dans le PDT de Brizola ou dans le PSB !
Le 13e Forum social mondial, du 13 au 17 mars 2018, a marqué le retour de ce processus international au Brésil, pays où il a vu le jour. Il a été endeuillé par l’annonce de l’assassinat d’une conseillère municipale, proche des mouvements sociaux, à Rio de Janeiro. Ce crime est un indice de plus de la dérive antidémocratique que vit le plus grand pays d’Amérique latine depuis le renversement de Dilma Rousseff en 2016. Il a cependant été vécu par les participants au Forum comme une occasion d’éveil des consciences et de sursaut démocratique. La communauté internationale peut agir pour renforcer les droits humains au Brésil et ailleurs, en garantissant notamment la justice fiscale et un commerce respectueux des normes sociales et environnementales.
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