Selon le psychiatre auteur de cette tribune, une approche démocratique de la pandémie est possible. Dans sa vision, tous resteraient égaux devant la médecine et leurs doutes ne seraient pas méprisés. En revanche, l’enrichissement de l’industrie pharmaceutique et l’emploi de l’argent public seraient scrutés, et mis en balance avec l’urgence climatique.
« Moi ce qui m’effraie encore plus que Zemmour, c’est les discours intersectionnels du moment », déclarait récemment l’une des porte-parole du gouvernement Macron. Quelques mois plus tôt, le ministre de l’Éducation nationale dénonçait l’intersectionnalité comme complice du terrorisme islamiste. Ce quinquennat ne nous aura rien épargné. Ce mot compliqué désigne pourtant quelque chose d’élémentaire : certaines personnes font l’expérience de dominations multiples dans la société. Ce concept entend, dès lors, révéler et penser la pluralité et l’imbrication des discriminations de classe, de sexe et de race. Sur fond de pandémie de Covid-19, l’historien étasunien Michael Beyea Reagan s’empare de cette notion — promue par la chercheuse afroféministe Kimberlé Williams Crenshaw à la fin des années 1980 — et défend l’idée d’une « lutte de classes intersectionnelle ». Autrement dit, d’œuvrer, depuis le mouvement ouvrier, à la destruction du mode de production capitaliste en intégrant les « expériences variées, diverses et contradictoires » des travailleurs et des travailleuses.
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