Pour la cinquième fois, les élections haïtiennes ont à nouveau été reportées. Constatant l’ampleur du travail logistique devant encore être accompli pour mener à bien les élections présidentielles, législatives et municipales, le Conseil électoral provisoire (CEP) a repoussé son calendrier électoral à 2006. Alors que la communauté internationale mise beaucoup sur l’instauration d’un nouveau gouvernement pour permettre la sortie de crise et la reconstruction d’Haïti, de nombreuses inquiétudes demeurent sur les conditions dans lesquelles le processus électoral se déroulera.
En pleine commémoration du génocide tutsi, les Nations unies devaient, encore une fois, tirer la sonnette d’alarme. Les milices armées du gouvernement soudanais, sous le prétexte d’une rébellion dans la région du Darfour, déplacent et tuent les populations civiles, dans ce qui apparaît tenir d’un nettoyage ethnique bien organisé. Le président el-Bashir profite depuis janvier d’une trêve des négociations avec la rébellion du Sud pour mettre les populations africaines de l’Ouest à sac. « La pire crise humanitaire dans le monde à l’heure actuelle » affirment les Nations unies, qui refusent toutefois de reconnaître la responsabilité de Kharthoum.
Le 19 février mourait l’ethnocinématographe Jean Rouch, à l’âge de 86 ans, lors d’un accident de voiture survenu au Niger. C’est en guise d’hommage à un des pères fondateurs de l’anthropologie visuelle, figure de la Nouvelle vague, que la Cinémathèque québécoise présentera, du 7 au 11 novembre, quelques-uns de ses 120 films.
Prise de la ville de Bukavu par des forces rebelles, émeutes populaires à Kinshasa et Kisangani, redéploiement massif des forces armées congolaises et de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc) : les événements du mois de juin font craindre le pire pour la République démocratique du Congo (RDC. Les accusations de « génocide » contre les populations banyamulenge, utilisées par des rebelles alliés au Rwanda, ont été largement réfutées par les observateurs, y compris par des leaders banyamulenge et la Monuc.
Prétexte d’une nouvelle intervention militaire rwandaise en RDC.
A two month long general strike continues to paralyze schools, colleges and universities in Niger, where the government has made serious reforms to the education system in response to demands from the World Bank and international capital. Teachers and students continue to protest against the cuts that have come along with restructuring, which has led to numerous violent confrontations and arrests. The following is a portrait of the education crisis in Niger.
Écoles fermées pour manque de personnel, inflation frisant les 300 %, liberté syndicale abolie, risques environnementaux sous-estimés… La liste de doléances des citoyens tchadiens ne cesse d’augmenter concernant le méga-projet pétrolier Tchad-Cameroun. Exécutée par un consortium dirigé par Esso, la construction de cet oléoduc a pourtant été financée par un programme de « réduction de la pauvreté » de la Banque mondiale. Portrait du plus important projet pétrolier en cours sur le continent africain.
À première vue, le climat politique semble s’être quelque peu apaisé. La Côte d’Ivoire, en crise depuis la tentative de coup d’État en septembre 2002, tente tant bien que mal de se sortir de l’impasse. Mais derrière cette accalmie, une récente vague de massacres et la montée en puissance de milices progouvernementales qui ne laissent présager rien de bon. Portrait d’un conflit teinté de xénophobie et d’ultranationalisme.
L’industrie des vidéoclubs à Montréal est traversée par deux courants contradictoires. Alors que les méga-chaînes et les machines distributrices se multiplient, plusieurs vidéoclubs indépendants, fortement ancrés dans la vie de leur quartier, continuent à offrir une énorme diversité cinématographique. Alternatives a rencontré les propriétaires de l’un d’eux, le vidéoclub Phos, à Côte-des-Neiges.
L’investiture du président René Préval le 14 mai dernier a, aux yeux de certains, conclu le processus de normalisation politique en Haïti. Pourtant, nombre d’organisations de la société civile haïtienne martèlent l’importance des élections locales dont la tenue, le 21 juin prochain, semble de plus en plus incertaine. Alternatives les a rencontrées.
When Johannesburg Water started installing pre-paid water meters in their community in the weeks running up to the World Summit on Sustainable Development (WSSD), residents of Orange Farm in South Africa got a taste of today’s conception of "sustainability:" privatization of basic services, cost recovery policies, and tariff increases. For the one and a half million people living in Orange Farm, an informal settlement 50km south of Johannesburg where unemployment reaches 80 percent, these policies mean cut-offs and evictions. A harsh reality for an increasing number of people in the new, neoliberal South Africa.
En avril 1994, l’ensemble de la communauté internationale avait les yeux rivés sur les premières élections multiraciales de l’histoire de l’Afrique du Sud. Deux défis attendaient Nelson Mandela et son nouveau gouvernement : en plus d’avoir à garantir une réconciliation nationale essentielle, il devait rapidement s’attaquer à restructurer un système économique où la richesse des Blancs n’avait été « gagnée » que par l’exclusion et l’exploitation directe des travailleurs africains, métis et asiatiques. Dix ans plus tard, les inégalités s’aggravent.
Petite révolution en Afrique du Sud : la ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, largement discréditée pour ses positions pour le moins ambiguës sur le VIH-Sida, s’est vue retirer le dossier de la lutte contre le sida. Les militants séropositifs ont applaudi la décision du gouvernement Mbeki, mais réclament toujours plus de moyens pour contrer la pandémie.
Je me plais toujours à retrouver le murmure des villes africaines : le transistor du voisin, le chant des coqs de la cour derrière, le marché et la gare à taxis pas trop loin. Mais, après quelques heures à Kuito, sans entendre ni coq ni ndombolo des radios, un charme me manquait. J’aurais quand même pu m’en douter, tant le choc de l’après-midi avait été grand : pas une maison de la ville n’a été épargnée des rafales de kalachnikov. J’ignore si, en trois jours, j’ai vu une vitre qui tenait encore debout. L’eau et l’électricité, après un an d’accalmie, restaient à être rebranchées.
Depuis la mi-janvier, une quarantaine de producteurs de cidres, vins et autres hydromels du Québec ont perdu leur droit de vente à la Maison des vins et des boissons artisanales du Québec, située au Marché Jean-Talon. La nouvelle interdiction émise par la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJ), qui met subitement fin à une pratique autorisée depuis 1998, relance le débat sur le manque de volonté politique de soutenir cette industrie florissante, dans un contexte de mondialisation marchande fort peu favorable.
En chassant le président Aristide du pouvoir le 29 février 2004, les États-Unis, la France et le Canada ont perpétré un double coup d’État aux conséquences explosives : d’abord envers un gouvernement lavalas légitimement élu - malgré un taux de participation inférieur à 15%... - mais également envers un mouvement populaire et démocratique qui, en prenant la rue de façon quotidienne dès l’automne 2003, demandait la démission du gouvernement Aristide et une démocratisation en profondeur de la société haïtienne. En occupant militairement le pays l’an dernier, c’est à l’ensemble de ce mouvement populaire qu’on a coupé l’herbe sous des pieds.
Pour plusieurs, le sous-développement de l’Afrique serait dû à son exclusion des échanges économiques mondiaux. Pas assez mondialisée, l’Afrique. Seule une intégration accrue dans le système économique mondial (un processus pourtant amorcé au tournant des années 80), disent les tenants de la thèse libérale, pourrait ainsi sortir les Africains de leur extrême pauvreté.
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