Je me réjouis de ce qui est en train de s’amorcer, ces jours-ci, autour de la commission Taylor-Bouchard. Thérapie collective, remise en questions musclée, « tempête de cerveaux » ? Nous aurons un peu de tout cela sans doute. Mais une chose est sûre : le temps est largement venu de chercher ensemble les remèdes à ce malaise qualifié d’identitaire.
Chronique Ariane Émond
L’avenir se décide, et se dessine, en ville. Pas juste parce que plus de 85 % de la population y vit déjà, et que la force du nombre en impose toujours. Surtout parce que les rapports de force et de solidarité se tissent souvent sur le terrain de jeux urbain : au conseil d’administration des entreprises, dans les officines gouvernementales, au cœur des regroupements associatifs, dans les universités et autres grands forums où l’on brasse des idées, analyse le présent et tire parfois les leçons pour demain.
Grâce au travail de Mobilisation Enfants du monde et de sa relationniste humanitaire, des cardiologues québécois sont allés au Maroc en 2006, et une équipe de chirurgie plastique de l’Hôpital Sainte-Justin est rentrée avant Noël du Burkina Faso. Soixante-deux enfants y ont été opérés en quinze jours.
Est-ce que ça nous fera avancer ou reculer collectivement ? C’est la question toute bête que je me pose toujours quand j’essaie de me faire une idée sur un enjeu social et des propositions annoncées pour y répondre.Cette question me hante alors que je retiens mon souffle, comme tout le monde, face au sort que le gouvernement Charest semble réserver à la nouvelle ville de Montréal.
Mon cœur balance entre deux amours. La culture et Montréal, où je vis depuis 30 ans. Cette ville a fait de moi qui je suis, m’a ouvert les yeux sur le monde et sur les autres. La culture et les arts m’ont appris que sans eux, on vivait sans air et sans espoir. Grâce aux mots, aux images, aux musiques que j’ai bues, je me suis approché des rêves et des visions d’artistes inspirants. Des créateurs ont secoué mes certitudes, musclé mon désir d’épanouissement et attisé l’envie de contribuer à ma société.
Depuis un an, on dit que le monde a changé. En effet, la perception de l’infaillibilité du système occidental a été ébranlée. Et si les dents blanches de Georges Bush ont quelque chose de terrifiant depuis le 11 septembre 2001 - plus son ambition guerrière s’affichait, plus son sourire s’étalait sur son visage niais... - quoiqu’on en dise, ça palpite sous le soleil médiatique. Depuis un an, il y a un réel regain dans plusieurs médias québécois pour articuler une pensée moins unique, plus pondérée et hétérogène, tel Alternatives.
Par les temps qui courent, le féminisme souffre du syndrome de Toronto. Il est bien difficile à aimer à haute voix ! Comme jamais, il est devenu chic de soutenir que le mouvement des femmes est franchement off, qu’il a fait son temps, que ses gains ont été é-nor-mes et qu’ils ont causé, par ricochet, pas mal de dommages collatéraux !
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