Alternatives et l’Institut de recherches et de formation en administration publique de l’Université de Cordoba ont mis en oeuvre un projet d’économie solidaire de 2006 à 2008.
Ce projet s’inscrivait dans la mouvance argentine du début du 21e siècle, alors que le pays connaissait la pire crise financière et politique de son histoire. La pauvreté et l’exclusion sociale atteignirent des sommets catastrophiques.
Face à une crise de telle ampleur, les argentins ont du se mobiliser et s’organiser pour répondre aux besoins essentiels de la population. Ainsi sont nées les premières usines récupérées par les travailleurs et les coopératives de production et de commercialisation de produits et de service de base. Une nouvelle économie solidaire prenait tranquillement forme partout à travers le pays.
Alternatives a appuyé ces nouvelles initiatives d’économie solidaire avec un programme de formation et d’associativité qui misait sur une approche multiparties de renforcement du coopérativisme de travail, de transfère de technologies et de financement solidaire.
Alternatives et l’IIFAP ont réussi, avec la participation du Chantier de l’Économie sociale du Québec et du groupe MCE Conseils, à organiser un transfère de connaissances entre des experts et des praticiens argentins et canadiens en économie solidaire et à mettre en place un processus de formation et de gestion de fonds de micro-crédits.
Alternatives a facilité la concertation des acteurs de l’économie solidaire argentine en mobilisant dans ce projet des gouvernements locaux (Ministère des Affaires municipales, et Ministère de l’Économie), des institutions de financement et de micro-crédits, des universitaires et des chercheurs sur l’économie sociale, et surtout des travailleurs et travailleuses coopérativistes. Résultat : un réseau d’économie solidaire argentin est en marche, grâce à l’appui de la coopération canadienne, de nouvelles coopératives se mettent sur pieds, génèrent des revenus et crées de nouveaux emplois.
Cette initiative prouve que la solidarité et l’économie productive peuvent être compatibles et qu’un développement durable garant de justice sociale est possible.