
Voilà une analyse intéressante sur les relations qu’entretien le Québec avec ses « amis » les États-Unis et la France. L’auteure, qui enseigne la science politique à l’UQAM, a notamment représenté Québec à Washington et à Boston, et a récemment codirigé le Centre de coopération interuniversitaire franco-québécois à Paris. Cette analyse est donc aussi le fruit de son expérience terrain. Bref, pas de doute pour Mme Légaré, le Québec ne peut compter que sur lui-même. Ce n’est ni son voisin du Sud ni le cousin éloigné outre-Atlantique qui l’aideront à faire valoir auprès de la communauté internationale et les grandes organisations ses intérêts. Les intérêts d’« une société qui ne veut pas se contenter d’être distincte ».
Politiques économiques, accords de libre-échange, mondialisation, défense, culture, identité, politiques sociales... chacun des aspects reliés aux relations internationales et leurs politiques y passent. Souverainiste, Anne Légaré n’hésite pas à affirmer - en quelque sorte - qu’il n’y a point de salut pour le Québec sans une affirmation claire et nette de son identité particulière, en matière de relations internationales. Un souverainisme renouvelé prenant, entre autres, plus en compte les valeurs éthiques et morales de la jeunesse aux aspirations plus démocratiques qu’indépendantistes, voilà ce que suggère l’auteure, pour qu’enfin le Québec s’affirme et se libère.
Pour cet ouvrage, l’auteure a reçu récemment le prix Richard-Arès remis par l’Action nationale.