Par Gordon Edwards, Ph.D. et Eric Notebaert, M.D.
La fission des atomes d’uranium produit beaucoup d’énergie, mais aussi une grande variété d’isotopes radioactifs, tel que l’iode-131 et le césium-137. Ceux-ci émettent de la radiation qui endommage les cellules biologiques et leur ADN. Une dose massive de radiation peut causer la mort en quelques heures ou jours. Des doses faibles peuvent causer le cancer des années plus tard et des malformations congénitales.
La radiation se mesure en ‘’becquerels’’. Un becquerel (ou Bq) signifie l’émission d’une particule de radiation à chaque seconde. Les réacteurs nucléaires émettent dans l’environnement des centaines de trillions de becquerels par année, des quantités gigantesques.
La radioactivité d’un barreau de combustible d’uranium tout juste retiré d’un réacteur nucléaire est telle qu’une personne se tenant à un mètre de ce barreau recevra en 20 secondes une dose mortelle. Ce barreau sera dangereux pendant des milliers d’années.
Si seulement un pourcent de la radioactivité présente dans le cœur d’un réacteur était répandue dans l’environnement, comme à Tchernobyl, une catastrophe écologique en résulterait et des milliers de kilomètres carrés de territoire pourraient être condamnés pour des milliers d’années.
Des accidents moins graves relâchent aussi des isotopes radioactifs dans l’atmosphère, notamment l’iode-131 et le césium-137. Ceux-ci entrent dans le corps par les poumons et par la nourriture. L’iode-131 va se loger dans la glande thyroïde et peut y causer un cancer et d’autres troubles de santé. Hydro-Québec a fourni des pilules d’iode normale à la population autour de Gentilly-2. En cas d’accident grave ces pilules réduiront la quantité d’iode-131 radioactive que la glande thyroïde va absorber.
Le césium-137 va se loger dans les muscles par le biais de l’alimentation. Depuis l’accident de Tchernobyl en 1986 la viande de mouton dans plusieurs endroits en Angleterre ne peut plus être consommée parce qu’elle encore trop radioactive.
Le puissant bombardement de neutrons dans les réacteurs nucléaires cause la transmutation des éléments. Parce que les réacteurs canadiens utilisent l’eau lourde, énormément de tritium radioactif est produit par absorption de neutrons. Des centaines de trillions de becquerels de tritium sont relâchés dans l’environnement chaque année par les réacteurs canadiens, principalement sous la forme de vapeur d’eau radioactive. Le tritium radioactif se retrouve dans l’eau potable et la nourriture.
Le Canada ne suit pas d’autres pays par rapport aux normes imposées sur la présence de tritium dans l’eau en permettant 7 000 becquerels par litre (Bq/L). En Californie la limite imposée est de 15 Bq/L, 460 fois moins. La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a été incapable en janvier 2007 de justifier la limite canadienne de 7000 Bq/L. À un congrès organisé en 2008 à Ottawa par la CCSN a révélé que les effets biologiques du tritium sont probablement 15 fois plus néfastes qu’on croyait auparavant.
Un autre élément dangereux produit par les réacteurs nucléaires est le plutonium. Le réacteur canadien donné à l’Inde leur a permis de développer la bombe atomique. Le temps de vie du plutonium est 24 000 ans, de sorte que les barreaux de combustible qui sortent d’un réacteur demeurent dangereux pendant plus de 100 000 ans.
Conclusion : prétendre que l’énergie nucléaire est propre parce qu’elle ne produit pas de gaz carbonique, c’est comme prétendre que le charbon est propre parce qu’il ne produit pas de plutonium !