L’austérité et l’éducation : un problème mondial

lundi 3 juin 2013, par Benjamin Gingras

Lors du Forum Social Mondial à Tunis, j’ai eu la grande chance de pouvoir participer à plusieurs ateliers sur l’austérité et l’éducation. J’ai pu constater que, bien au-delà de ce que je croyais initialement, les mesures antisociales que nous avons connues au Québec en ce qui concerne l’éducation se manifestent partout dans le monde.

Que ce soit en France, en Angleterre, aux États-Unis, en Italie ou en Tunisie, les tendances vers la marchandisation du savoir et le désinvestissement public dans les études postsecondaires se multiplient à un rythme alarmant. Fort heureusement, la résistance s’organise de plus en plus. La lutte menée au Québec a inspiré des militants et militantes de partout dans le monde. Un étudiant de la République Démocratique du Congo a même reconnu qu’elle était devenue un modèle pour lui et ses camarades. Des syndicats étudiants se mobilisent, établissent des réseaux et s’échangent des stratégies en prévision des luttes actuelles et futures.

Le point culminant de ces discussions a été l’assemblée de convergence sur l’éducation. Des syndicats étudiants et travailleurs ainsi que des mouvements sociaux se sont penchés sur des revendications communes. Or, j’ai pu apercevoir non seulement que nous vivons les mêmes réalités quant à la marchandisation de l’éducation et la privatisation de nos universités, mais que nous partageons aussi largement la même vision sur une éducation accessible, humaniste et émancipatoire.

Alors que le mouvement étudiant québécois avance dans une période d’incertitude, je peux honnêtement dire que je repars de Tunis avec l’espoir renouvelé que, ensemble, nous vaincrons l’austérité.


Crédit photo : Laurence Fauteux

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