D’après le document intitulé Fédération de Russie : Justice pour tous, produit par Amnistie internationale, « les forces russes seraient notamment responsables de "disparitions", d’exécutions extrajudiciaires, de viols et d’autres actes de torture. Ces agissements, s’ils étaient prouvés, constitueraient de graves atteintes aux Conventions de Genève, et donc des crimes de guerre. [...]
» Quelque 300 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont fui leur ville ou leur village pour échapper aux combats. À la fin du premier semestre 2002, environ 160 000 personnes vivaient toujours dans des logements provisoires ou [elles] étaient entassées dans les conditions déplorables [...].
» L’armée russe auraient arrêté de façon arbitraire des milliers de civils. La plupart des arrestations effectuées par les Russes ont eu lieu lors des contrôles d’identité pratiqués parmi les civils se rendant de Tchéchénie en Ingouchie à bord de convois, ou à l’occasion des opérations militaires (les "zatchistki", littéralement opérations de "nettoyage"). [...]
» Non seulement les pouvoirs publics russes ne cherchent pas à punir les auteurs de violations, mais ils redéploient en Tchéchénie, semble-t-il, des unités soupçonnées d’atteintes aux droits humains. »
Amnistie internationale lance donc un appel à la communauté internationale, « qui a mis une sourdine à ses critiques concernant les violations des droits humains commises en Tchéthénie depuis les attentats du 11 septembre », afin qu’elle encourage toutes les parties impliquées dans ce conflit à respecter le droit humanitaire international et à prendre des mesures de protection de la population civile.