Le processus a vraiment été inclusif. Étaient présents les syndicats (y compris les gros syndicats comme la CGIL en Italie, l’IG-Métal en Allemagne et la CGT en France), le mouvement anti ou altermondialisation, les groupes écologistes, les chrétiens progressistes, les organisations de solidarité internationale, etc. On a également pu compter sur une participation importante de la gauche de la social-démocratie, alors que les partis de la gauche radicale comme Rifundazione (Italie) et la Ligue communiste révolutionnaire (France) étaient aussi très présents.
À noter enfin que la participation des différents pays, quoique inégale, se soit faite d’une manière beaucoup plus extensive qu’avant : Italiens, Français, Espagnols certes prédominaient, mais il y avait des contingents importants venus de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Grèce, de l’Angleterre, etc. ainsi que des petits groupes de l’ancienne URSS et de l’ancienne Yougoslavie.
Au total, le mouvement social européen ressort revigoré de l’aventure. Les réseaux sont plus forts, mieux articulés. La voix des plus petits et des plus faibles peut se faire au moins entendre. La prédominance des jeunes indique que le mouvement a de l’avenir. Par contre, tous s’entendent pour dire que la lutte sera dure : la droite et l’extrême droite, en alliance avec les États-Unis, sont au pouvoir et entendent l’exercer, d’une part en criminalisant la dissidence, d’autre part en apeurant les classes dites moyennes qui continuent de voter massivement pour le statu quo.
Le Forum social européen prend place dans la foulée du Forum social mondial (FSM). D’ici le prochain FSM, du 23 au 28 janvier 2003, il y aura eu un Forum social africain à Addis Abeba en décembre, un Forum social asiatique en Inde en janvier...
Le FSE remet cela l’an prochain à Paris-St-Denis !